Frei signe un doublé et prouve que la Suisse lui doit beaucoup

"Hier kommt Alex" promet la chanson d'un groupe de rock allemand. A Genève, Alex Frei est entré sur la pelouse avec l'étiquette de loser de la nation collée à ses crampons. Mais en 77 minutes et deux buts, le capitaine de l'équipe nationale a prouvé que ses qualités de buteur restaient absolument intactes.

D'abord sur un coup franc, puis sur un but de renard des surfaces, l'attaquant du FC Bâle a fait taire les critiques. Sifflé lors de ses dernières sorties, Frei a reconquis le public. Ses réussites pourraient peut-être remettre en question sa décision de quitter l'équipe nationale à l'été 2011.

D'autres raisons d'être confiant

Si Frei a convaincu, il n'est pas le seul. Hakan Yakin a disputé toute la rencontre. Cela n'était plus arrivé depuis longtemps, et le meneur de jeu lucernois a fait merveille sur les coups de pieds arrêtés.

La défense centrale, avec les deux Romands Affolter et Djourou, a tout à fait tenu la route, offrant à Ottmar Hitzfeld d'intéressantes solutions de rechange. Au milieu du terrain, en plus d'un Barnetta retrouvé, Inler et Schwegler se sont montrés plutôt efficaces.

Les échéances qualificatives, après ce nul 2-2 contre l'Ukraine, peuvent être abordées un peu plus sereinement.

Frei: "Je voulais faire un bon match à Genève"

Ottmar Hitzfeld: "Je suis vraiment content qu'Alex Frei ait pu sortir sous une véritable ovation pour son dernier match en Suisse en sélection. D'autre part, j'ai pu constater que nous avions progressé dans le jeu.

La collaboration entre Affolter et Djourou a été solide et les relances verticales du Genevois ont profité à toute l'équipe. Hakan Yakin m'a également beaucoup plu ce soir. Dommage qu'il n'ait pas marqué, il le méritait."

François Affolter: "On a réalisé une bonne prestation, mais nous devons être meilleurs devant le but. Personnellement, c'était exceptionnel de jouer aux côtés de Johan Djourou. C'est très positif car on a cherché des solutions."

Alexander Frei: "Je voulais faire un bon match à Genève et je suis donc très content pour le public, même si on aurait dû gagner. Mon entente avec Hakan (Yakin) est logique. J'ai dû jouer plus de 50 matches avec lui. Je savais que mes prestations ces derniers temps n'étaient pas toujours bonnes, c'est pour ça que ça fait du bien. Mon dernier but sous le maillot national en Suisse? Je n'y pense pas pour le moment."

Inler: "On était meilleur mais on n'a pas gagné"

Johan Djourou

: "C'était très important de retrouver l'équipe nationale devant mon public. On aurait dû tuer le match. En face, ils ont eu 2 frappes, 2 goals. J'avais les jambes lourdes après mes matches en Angleterre, mais je suis content d'avoir rejoint cette équipe. Pour l'heure, je me sens environ à 60-65% de mes possibilités, mais je suis sur la bonne voie. Si je continue, je vais donner beaucoup de soucis à mes entraîneurs, en Suisse et à Arsenal. "

Gökhan Inler: "C'est le foot, on était meilleurs, mais on n'a pas gagné. Notre organisation au milieu est très bonne, mais on doit encore plus jouer ensemble pour produire du jeu de qualité." 

Ben Khalifa "Je manque de rythme"

Nassim Ben Khalifa: "C'est un bonheur d'avoir retrouvé l'équipe nationale, même si je n'ai pas eu beaucoup de ballons et que je ne les ai par ailleurs pas bien négociés. Je me suis rendu clairement compte cette semaine que je manque de rythme. Il me faut plus de temps de jeu. Je ne sais pas encore ce que je vais faire cet hiver mais je ré fléchis à l'idée d'un prêt".

GELSON FERNANDES: "C'était compliqué, ils ont fait un bon pressing en 2e mi temps. Si on continue à se battre comme ça, on peut affronter la Bulgarie et l'Angleterre avec des ambitions".

Genève, Jean-Philippe Pressl-Wenger et Laurent Morel