Bulgarie - Suisse, malheur au vaincu

Vaincre à défaut de convaincre ou mourir. Si la Suisse entend avoir le destin entre ses mains et être du voyage polonais et ukrainien pour l'Euro 2012, elle devra à tout prix pendre la mesure de la Bulgarie, samedi à Sofia.

Avec 3 petits points récoltés en 3 journées, Frei & Cie sont conscients de l'enjeu de cette "finale". La Bulgarie, engluée en bas de classement avec 3 unités, joue sa survie dans ce groupe G Dos au mur, les hommes d'Hitzfeld et de Lothar Matthäus martèlent tous les mêmes qualificatifs: concentration, rigueur, patience, solidarité..., des valeurs qui ont souvent fait défaut.

Même combat

En cas de succès, la Suisse ou la Bulgarie se trouverait à 4 points du surprenant leader qu'est le Monténégro (10 points). Opposée au Pays-de-Galles, l'Angleterre du contesté Capello reviendrait, elle, à hauteur du Monténégro si elle venait à s'imposer à Cardiff.

Bulgarie-Suisse, même combat. Le décor est planté. Un succès préserverait les chances de ces 2 équipes, une défaite reléguerait l'une d'elle à 7 points de la 1ère place. Et ce à 4 journées du terme de la campagne européenne. A l'heure de disputer son avant-dernier match sous le maillot national, Alex Frei n'a pas hésité à parler d'un "combat".

Une "renaissance" en cas de succès

Devant un parterre d'une bonne centaine de journalistes, Frei a expliqué que ce genre de match pouvait constituer "un déclic, un tournant, une renaissance" pour l'équipe nationale. "Un esprit peut se créer en cas d'issue positive".

"En tant que capitaine, je suis un peu nerveux. Mais il s'agit de nervosité positive, de celle qui te fait prendre conscience de l'enjeu et qui te maintient concentré tout du long. A chacun de prendre ses responsabilités".

"L'équipe sait de quoi il retourne. Elle est encore plus concentrée que d'habitude. Reste désormais à transposer ces bonnes intentions sur le terrain".

Les clés du match selon Hitzfeld

Visiblement fatigué si l'on s'en réfère à ses traits très tirés à l'heure d'affronter les médias, Ottmar Hitzfeld a livré une des clés pour gagner à Sofia. "Nous devrons chercher les duels et surtout les remporter. Il s'agira d'être prêt à courir, à beaucoup courir, pour amener très vite le ballon devant et réduire le rayon d'action de l'adversaire... Dans un bon jour, la Bulgarie peut battre n'importe qui".

"La tension monte et c'est tout à fait normal. Nous avons démontré ces 2 dernières années pouvoir gagner les rencontres importantes. C'était le cas en 2008 contre la Lettonie (à St-Gall) et en Grèce, juste après le mortifiant revers à Zurich face au Luxembourg".

De Sofia, Miguel Bao