L'Italie et l'Espagne font le break, la France gagne

Sans briller mais avec sérieux, la France a battu le Luxembourg 2-0 au Grand-Duché pour conforter sa première place dans le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012. C'est le sixième succès d'affilée pour les Bleus de Laurent Blanc, matches amicaux et officiels confondus.

Le sélectionneur tricolore avait redonné leur chance aux "ex-mutins" de Knysna Evra et Ribéry pour cette partie sans danger face aux amateurs luxembourgeois, qui se sont défendus avec leurs armes: un verrou défensif et un coeur vaillant.

Il a fallu un coup de pied arrêté pour débloquer la situation. A la 28e, Mexès reprenait victorieusement de la tête sur un coup franc excentré de Nasri. Les Français, qui n'avaient pratiquement pas eu d'occasions jusque-là, étaient récompensés pour leur logique supériorité territoriale. Avant la mi-temps, Malouda - stoppé par le défenseur Schnell et Sagna auraient pu doubler la mise mais les Luxembourgeois veillaient au grain.

Les joueurs du Grand-Duché, qui restaient sur trois matches amicaux sans défaite chez eux, étaient déterminés à vendre chèrement leur peau. Mais ils cédaient une seconde fois à la 72e à la suite d'une frappe enroulée de Gourcuff consécutive à un centre de Ribéry. D'abord placé à droite, la star du Bayern Munich avait ensuite permuté sur le flanc gauche.

La France compte 4 points d'avance en tête du groupe devant la Biélorussie, qui a un match en mois en s'en va affronter l'Albanie samedi. Le Luxembourg reste dernier, avec 1 point.

L'Italie fait le break

En s'imposant en Slovénie (1-0), la "Squadra azzurra" a creusé l'écart dans le groupe C. Grâce à un but de Thiago Motta (73e), les transalpins sont désormais solidement installés en tête avec 6 points d'avance sur les Slovènes.

Sans Mario Balotelli (Manchester City) et Daniele De Rossi (AS Roma), volontairement laissés à la maison par Prandelli pour les punir de leurs gestes violents en Coupe d'Europe, la Squadra azzurra s'est imposée sans trop d'efforts et sur la plus petite des marges.

Après un tir de Pazzini sur le poteau (23e), et un incroyable manqué de Cassano et Aquilani (double arrêt d'Handanovic), c'est le milieu de terrain de l'Inter aux origines brésiliennes Thiago Motta (2e sélection) qui a libéré l'Italie d'un tir croisé.

Dans le stade flambant neuf de Stozice, Buffon, unique rescapé de l'équipe championne du monde 2006, a tout de même dû sortir le grand jeu à la 26e lorsque le tir de Koren prenait la direction de la lucarne. Comme lors des 3 dernières confrontations entre les deux nations depuis 2002, l'issue du match s'est soldée par un "petit" 1-0.

En s'inclinant à domicile, la Slovénie a réalisé une bien mauvaise opération. La Serbie, qui a gagné à domicile contre l'Irlande du Nord (2-1) grâce aux buts de l'ancien Lausannois Pantelic et de Tosic revient à égalité de points avec les Slovènes.

L'Espagne difficile vainqueur, record pour Villa

Auteur d'un beau doublé, David Villa a fini par dépasser Raul en tête des meilleurs buteurs de l'équipe d'Espagne et a complètement retourné la situation la République tchèque (2-1).

L'Espagne, globalement balbutiante depuis son titre mondial en Afrique du Sud l'été dernier a fait une formidable opération comptable. Elle compte désormais six points d'avance sur la République tchèque, son adversaire le plus dangereux dans le groupe I. Une victoire mardi à Kaunas contre la Lituanie et elle aurait "un pied et demi" à l'Euro, selon les termes de David Villa.

La quatrième victoire espagnole dans le groupe I a été longue à se dessiner. Le public du stade de Grenade a même pu un moment penser à une défaite injuste de son équipe. Les Espagnols, largement dominateurs, se sont faits surprendre à la 29e minute par une frappe bien placée du "Girondin" Jaroslav Plasil. Le milieu tchèque a trompé Casillas d'une vingtaine de mètres avec son pied gauche et l'aide du poteau (1-0). C'était la première et la dernière occasion de but des Tchèques.

Epaulé en seconde période par Torres, David Villa - qui avait raté deux occasions en première mi-temps - a fini par se libérer et par tromper Cech d'une frappe du gauche légèrement déviée (69e). Le record de buts en sélection lui appartenait enfin, laissant derrière lui Raul avec ses 44 buts (en 102 sélections). Il enfonçait même le clou quelques minutes plus tard en transformant un penalty et en inscrivant son 46e but en 72 sélections (73e).

Le milieu du FC Barcelone Xavi Hernandez gardera un bon souvenir de sa 100e sélection. Il a rejoint vendredi un club très select de "centenaires" espagnols (126 sélections pour Andoni Zubizarreta, 118 pour Casillas et 102 pour Raul). Il avait honoré sa première sélection le 15 novembre 2000 avec une défaite contre les Pays-Bas (2-1).

Sans-faute des Pays-Bas

Les Pays-Bas ont poursuivi leur sans-faute en battant la Hongrie 4 à 0 (2-0)  à Budapest,. L'équipe Oranje caracole ainsi en tête de son groupe avec 15 points en cinq rencontres. Quant aux Hongrois, ils n'ont pas réussi à mettre fin à leur série de défaites contre l'équipe néerlandaise, enregistrant leur sixième revers consécutif. Les Pays-Bas ont marqué deux buts par mi-temps, démoralisant complètement l'équipe magyare dès la pause.

Le premier but a été marqué à la 8e minute: sur une passe de Sneijder, van der Vaart est arrivé seul devant le gardien hongrois, Kiraly, et a trouvé le fond des filets d'un tir de 13 m. La première période s'est conclue par un beau but des Néerlandais: après une faute de Laczko, Van der Wiel a passé le ballon à Afellay, qui n'a laissé aucune chance au gardien local faire grimper le score à 2-0.

En seconde période, Kuyt a réussi rapidement le but du KO, marquant dans le but vide (54e minute), après un mauvais renvoi de Kiraly, sur un tir de Van Persie. Finalement, les Néerlanndais ont porté le score à 4-0 (62e), à la suite d'une nouvelle erreur de la défense hongroise, Van der Wiel transperçant l'arrière-garde magyare d'une passe lumineuse pour Van Persie qui marquait imparablement devant les quelque 25.000 spectateurs du Stade Ferenc Puskas.

agences/tai