La Suisse est impatiente d'en découdre

"Atteindre les demi-finales ne devrait nous poser aucun problème!". A l'image de Xherdan Shaqiri, les Suisses sont gonflés à bloc avant d'entamer samedi l'Euro M21 face au Danemark, à Aalborg. "La tension monte gentiment, nous avons hâte de commencer ce tournoi", renchérit le milieu défensif Fabian Lustenberger.

Pierluigi Tami reste, lui, plus mesuré, insistant sur la qualité des trois adversaires (Danemark, Islande, Bélarus) des Helvètes dans ce groupe A. Mais l'entraîneur tessinois se réjouit également d'enfin entrer dans le vif du sujet. "L'équipe est prête, tous les joueurs sont aptes au combat".

Des choix difficiles pour Tami

Au Danemark, Tami peut compter sur un groupe homogène avec notamment 9 éléments qui ont déjà évolué avec l'équipe A. A l'heure de désigner son onze de départ pour samedi soir, le coach des Rougets fera immanquablement des déçus. "Chacun doit accepter son rôle. Si on se retrouve sur le banc, on doit avoir la bonne attitude et aider le groupe", explique Mario Gavranovic.

L'attaquant de Schalke ne devrait d'ailleurs pas être titulaire face aux Danois. Blessé à une cheville en avril, il n'a plus rejoué en compétition depuis et manque donc de rythme. "Je suis à 110% et totalement remis", nuance-t-il.

"Les Danois auront la pression"

Selon toute vraisemblance, Tami devrait opter pour un système en 4-1-4-1 samedi. Ce qui pourrait conduire à ce onze-là: Sommer; Berardi, Affolter, Klose, Daprelà; Lustenberger; Shaqiri, Xhaka, Costanzo, Feltscher; Mehmedi. Des joueurs tels que Ben Khalifa, Emeghera, Kasami ou Hochstrasser doivent donc s'attendre à être écartés.

Affronter le pays organisateur d'entrée n'est pas un désavantage selon Mario Gavranovic. "A domicile, les Danois auront la pression et devront faire le jeu. Si on arrive à les mettre en difficulté rapidement,leur public pourrait manifester une certaine impatience".

Eriksen, la perle danoise

L'Aalborg Stadium fera à coup sûr le plein pour ce Danemark-Suisse. Parmi les 11'000 spectateurs attendus sera présent notamment un certain Ottmar Hitzfeld. Sa venue - on l'espère - décuplera encore la motivation des M21.

S'il y a un joueur qu'il faudra surveiller côté danois, c'est bien Christian Eriksen (19 ans). Le milieu offensif de l'Ajax, convoité par les plus grands clubs anglais, est l'un des meilleurs jeunes d'Europe actuellement. Le sélectionneur danois Keld Bordinggaard est, lui, sûr de son fait. "Les 23 joueurs choisis forment un groupe solide, qui peut décrocher le titre".

"J'attends un match très physique"

PIERLUIGI TAMI

(entraîneur)

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Les doutes se sont levés ces dernières heures, j'ai mon onze de départ pour samedi en tête. Je l'annoncerai à l'équipe samedi matin. On a observé le Danemark à quatre reprises. C'est le favori du groupe. Cette équipe aime imposer son jeu et évolue de manière très offensive. J'attends un match très rythmé où l'engagement physique va jouer un rôle déterminant. Si on est performant sur le terrain, le résultat sera au rendez-vous.

Shaqiri? C'est un joueur qui peut être décisif à tout moment. Mais ce match sera sans doute plus dur pour lui que celui de samedi passé à Wembley. Je lui ai dit de ne pas trop en faire, et surtout de jouer en équipe.

"Les détails feront la différence"

TIMM KLOSE (défenseur): Notre premier objectif est de nous qualifier pour les JO de Londres. Tout ce qui viendra en plus sera du bonus. C'est un Euro très ouvert avec des équipes proches les unes des autres. Les détails feront la différence. On doit montrer plus d'envie de gagner que nos adversaires.

Si je suis sur le terrain samedi, je me réjouis de me mesurer à cette équipe danoise. Je pense que mon gabarit (ndlr: 1m93) peut être un avantage dans ce type de rencontre. Je suis bon de la tête et je peux aussi apporter cette qualité dans les phases offensives.

"On doit jouer collectif"

MORENZO COSTANZO

(milieu de terrain): Il est toujours important de bien commencer un tournoi. Cela donne le ton et renforce l'ambiance au sein de l'équipe.

Notre équipe a beaucoup de qualités, reste à les traduire sur le terrain. On doit absolument évoluer de manière collective et ne pas jouer sa carte personnelle. Si l'équipe a du succès, cela rejaillira ensuite forcément sur les individualités. Mais on ne doit pas penser aux recruteurs présents dans les tribunes, c'est le meilleur moyen de passer à côté de notre tournoi.

Aalborg, Stéphane Altyzer