La Suisse est sereine avant de défier le Bélarus

La sérénité est de mise dans le camp suisse avant le 3e match de groupe de l'Euro M21. Opposés au Bélarus samedi à Aarhus (20h45), les Rougets savent qu'il leur suffira d'un match nul pour atteindre les 1/2.

"On ne fait pas de calcul. On est la meilleure équipe et on veut gagner ce match pour terminer en tête de notre groupe", explique Xherdan Shaqiri. "On est mentalement assez fort pour ne pas connaître de baisse de régime. Avec cette dynamique du succès au sein de notre équipe, j'ai presque l'impression que rien ne peut nous arriver"! Le doute, un mot que ne connaît assurément pas le petit joyau du foot suisse.

Un Bélarus avec quelle visage?

Il est vrai que l'équipe nationale se trouve en position favorable. Mais la bande à Pierluigi Tami n'est pas à l'abri d'un jour sans. Rappelons qu'une défaite 1-0 conjuguée à un succès du Danemark sur l'Islande renverraient les Helvètes directement à la maison.

"La Suisse n'est pas invincible", annonce d'ailleurs le milieu bélarusse Dmitri Baga. La formation de l'Est, guère convaincante lors de ses deux premières sorties, devra toutefois montrer un autre visage pour s'imposer. Selon le sélectionneur suisse, le Bélarus a deux points forts: le jeu en contre-attaque et les balles arrêtées.

Un onze sans doute inchangé

Sauf pépin de dernière minute, Pierluigi Tami devrait reconduire la même équipe que mardi face à l'Islande. La seule incertitude vient de l'attaquant de pointe: Gavranovic ou Mehmedi? "Les deux sont prêts avec leurs caractéristiques spécifiques", explique Tami. "Gavranovic cherche la profondeur et trouve des solutions sur des petits espaces, comme face à l'Islande. Quant à Mehmedi, il est puissant et aide également l'équipe dans la construction".

Déjà avertis dans ce tournoi, Xhaka, Berardi et Ben Khalifa devront éviter un deuxième carton jaune, sous peine d'être suspendus lors d'une éventuelle demi-finale.

Koch, titulaire sur le tard

Si la Suisse effectue un parcours sans faute jusqu'à présent, elle le doit également à une défense intraitable. "On défend et on attaque à onze. Le bon travail de nos attaquants et de nos milieux de terrain facilite notre tâche", reconnaît Philippe Koch.       

La titularisation du latéral droit de Zurich dans ce tournoi est presque un hasard. "Juste avant le 1er match, le coach m'a dit que Daprelà était blessé et que je serais aligné à sa place! J'étais d'abord assez déçu de ne pas figurer dans le onze de départ. Maintenant, je dois confirmer mes prestations pour ne pas perdre ma place".

"Mon match le plus important"

PIERLUIGI TAMI: "C'est le match le plus important de ma carrière d'entraîneur. Mon choix sur le onze de départ est fait. Mais, comme d'habitude, je le communiquerai le jour du match afin que tous les joueurs restent concernés. Il est normal que certains soient déçus de ne pas jouer, mais je ne me base pas là-dessus pour faire ma composition. Le Bélarus est une équipe au style un peu identique à l'Islande. Il faudra se méfier de leurs corners, avec des gabarits très grands qui montent dans les 16 mètres. On a un grand respect pour cet adversaire. Le verbe "sous-estimer" n'existe pas dans notre vocabulaire".    

"On ne va pas spéculer"

YANN SOMMER (gardien de but): "Le Bélarus est une équipe assez technique, adepte d'un jeu de transition rapide. On ne va pas spéculer sur un match nul, mais entamer la partie pour l'emporter. Après, si à la 82e il y a 1-1, on ne va évidemment pas se ruer à l'attaque. Pour l'instant, on ne pense qu'à la qualification pour les demi-finales et pas aux éventuelles conséquences. Les JO, ce serait bien sûr un rêve de les disputer, mais c'est encore très loin".

Aarhus, Stéphane Altyzer