La Suisse joue à 80% mais s'impose au Liechtenstein

La Suisse n'est pas la championne du monde des matches amicaux en 2012. Après le triste 0-0 à Malte en février dernier, elle n'a guère brillé au Liechtenstein. A Vaduz, Ottmar Hitzfeld et ses joueurs ont, toutefois, préservé l'essentiel en cueillant leur première victoire de l'année. Ils se sont imposés 2-1 sur une réussite de Derdiyok (15e), sa troisième en sélection, et un autogoal de Martin Stocklasa (34e).

Lichtsteiner homme du match

A quatre semaines d'une rencontre capitale contre la Bulgarie dans le cadre du tour préliminaire de l'Euro 2012, la Suisse n'a rassuré personne. Il est vrai que jouer devant moins de 6000 spectateurs contre le 118e du classement de la FIFA n'incite sans doute pas à se sublimer. Mais on n'attendait pas que la Suisse se retrouve proche d'une égalisation jusqu'à la dernière seconde.

Auteur des deux centres qui ont amené les buts de l'équipe de Suisse, Stephan Lichtsteiner fut bien l'homme du match. Le latéral de la Juve s'est efforcé de transmettre sa rage de vaincre à ses coéquipiers pour que ce match de Vaduz ne ressemble pas à celui de La Valette. Il a multiplié les percées sur son flanc droit, trouvant encore les ressources à la 84e minute pour offrir un service en or à Costanzo dont la frappe heurtait le poteau extérieur.

But historique

Malgré ce poteau de la 84e, la réussite fut bien du côté des Suisses au Rheinpark. Sur l'ouverture du score, la reprise de Derdiyok était déviée par Michael Stocklasa qui prenait son gardien à contre-pied. Sur le 2-0, c'est Martin Stocklasa qui propulsait cette fois dans ses propres filets le ballon sur un centre qui était toujours adressé à Derdiyok.

Sur le plan défensif, les Suisses, qui concédaient tout de même quatre corners lors de cette première période, ne furent pas franchement à la noce. Avec une sortie dans le vide de Benaglio (30e) et un coup-franc de Wieser que le gardien suisse détournait au prix d'un arrêt remarquable, les joueurs de la Principauté préparaient le terrain pour le premier but de leur histoire contre la Suisse. Il tombait presque comme un fruit mûr à la 51e.

Senderos à la peine

Mario Frick, qui fêtait sa 100e sélection, partait dans l'axe avant de glisser sur sa droite pour Ritzberger. Seul après une malencontreuse glissade de Senderos, le joueur du FC Vaduz battait Leoni. Le portier valaisan, qui avait relayé à la pause un Benaglio touché à la cheville, rêvait sans doute d'un tout autre scénario pour sa première sélection.

A la 57e, Ottmar Hitzfeld lançait un autre néophyte en la personne de Timm Klose. Le défenseur de Nuremberg remplaçait un Philippe Senderos, très loin d'être dans le bon rythme. Bien jouer une demi-heure avant de perdre le fil de son football ne peut satisfaire Ottmar Hitzfeld.

En panne d'idées

Les Suisses ont réussi l'entame espérée. Très "joueuse", l'équipe a poursuivi dans le style qui avait été le sien à Wembley. Seulement, le manque de rythme des "mercenaires" et la soirée difficile d'un Shaqiri qui a accusé un déchet étonnant sur le plan technique ont singulièrement compliqué sa tâche.

En fin de rencontre, Ottmar Hitzfeld apportait du sang neuf avec les introductions de Gavranovic et de Costanzo. Mais ces deux joueurs, remplaçants à l'Euro M21, ne possédaient pas la baguette magique qui aurait pu relancer une équipe de Suisse en panne d'idées.

Ottmar Hitzfeld: "Un très bon début de match"

"Nous avons vraiment réussi un très bon début de match. Durant les 20 premières minutes, j'ai vu de la vie dans mon équipe, des changements de rythme, des décalages et de la précision", explique le sélectionneur Ottmar Hitzfeld. "Seulement, nous n'avons pas pu poursuivre sur cette lancée. La concentration n'était plus la même".

Comme à chaque fois pour un match amical à la mi-août, plusieurs joueurs n'ont pas pu masquer un déficit au niveau de leur condition. "Rien ne remplace la compétition", assure Ottmar Hitzfeld. "La différence entre les joueurs qui ont repris le championnat il y a un mois et les autres fut frappante. Mais dans quatre semaines, ce problème sera, j'espère, résolu".

Paradoxalement, le meilleur homme fut un joueur Stephan Lichtsteiner qui est encore en pleine préparation avec la Juventus. "Stephan a été très tranchant. Il a su accélérer à chaque fois qu'il a voulu. On peut dire qu'il fut notre meilleur élément".

si/lper