Une répétition tronquée en Croatie

Les absences de Philippe Senderos et d'Eren Derdiyok, deux hommes appelés à tenir des rôles déterminants à Ljubljana, faussent toute la donne. Touché au pied, Senderos n'a pas disputé un seul des six matches de préparation de Fulham avant les trois coups de la Premier League samedi. Mais le Genevois affirme qu'il sera prêt le 7 septembre à Ljubljana.

En son absence, Ottmar Hitzfeld alignera contre la Croatie deux hommes, Steve von Bergen et Johan Djourou, qui sont loin d'avoir gagné cet été une place de titulaire dans leur club respectif, à savoir le Genoa et Arsenal. Curieusement, le seul défenseur central suisse qui est titulaire dans un club d'un grand championnat, Jonathan Rossini avec la Sampdoria, ne figure pas dans la sélection pour Split.

En attaque, l'absence de Derdiyok, touché à une cuisse, est aussi préjudiciable. Auteur d'un triplé contre l'Allemagne le 26 mai, l'ancien joueur du FCB est l'unique attaquant de valeur internationale que compte notre pays. A 24 ans, sa marge de progression est encore réelle.

Quel autre attaquant ?

Derdiyok absent, Ottmar Hitzfeld devra "inventer" à Split un attaquant pour demeurer fidèle à son organisation en 4-2-3-1. Décevant aux Jeux et désormais remplaçant au Dynamo Kiev, Admir Mehmedi a beaucoup perdu ces dernières semaines. Le constat vaut également pour un autre sélectionné aux Jeux, Innocent Emeghara, qui ne figurait même pas sur la feuille de match du FC Lorient samedi au Parc des Princes contre le PSG.

Le sélectionneur sera peut-être tenté de donner une nouvelle chance à Mario Gavranovic. Après s'être "égaré" deux ans et demi en Bundesliga, le Tessinois est en passe de reprendre pied au sein du FC Zurich. L'attaquant aligné aura la chance d'évoluer devant un trio médian qui est si séduisant sur le papier. Xherdan Shaqiri, Granit Xhaka et Tranquillo Barnetta possèdent, en effet, une technique qui leur permet de désarçonner n'importe quelle défense.

Ottmar Hitzfeld est passé au 4-2-3-1 l'an dernier pour offrir à ce trio le schéma idéal pour s'exprimer. Malheureusement, les trois hommes n'ont été alignés qu'une seule fois ensemble, le 4 juin 2011 à Wembley contre l'Angleterre (2-2). Une "première" qui avait laissé bien des promesses pour ces trois hommes qui doivent aussi gagner leur place en Bundesliga.

Rakitic dans le camp adverse

Les Suisses n'ont plus affronté les Croates depuis le 0-0 de Lleiria lors de l'Euro 2004 au Portugal. La Croatie a tourné une page de son histoire après le dernier Euro avec le départ du s

électionneur Slaven Bilic. Son successeur Igor Stimac hérite d'une équipe qui fut à deux doigts d'éliminer l'Espagne.

Face à la Suisse, Stimac a retenu une sélection qui compend la "star" Luka Modric mais aussi Ivan Rakitic qui aurait pu devenir l'un des maîtres à jouer de l'équipe de Suisse. Seulement, à l'été 2007, ce joueur qui fut formé au FC Bâle a choisi de répondre favorablement aux offres de la Fédération croate. A 24 ans, Rakitic n'a pas encore vraiment répondu à toutes les attentes que l'on avait pu placer sur ce junior si doué. Il serait toutefois devenu le nouvel héros du football croate si sa reprise de la tête avait trompé Iker Casillas le 18 juin dernier à Gdansk...

si/alt