L'ASF dans ses petits souliers...

Gérer une crise n'est pas vraiment le point fort de l'ASF. Tout le monde se souvient encore du crachat d'Alex Frei lors de l'Euro 2004. Place désormais au fameux doigt d'honneur d'Ottmar Hitzfeld, "présenté" vendredi lors du match face à la Norvège (1-1).

La FIFA a exigé une prise de position de l'ASF jusqu'à lundi midi. "Dans notre lettre, nous avons indiqué que Monsieur Hitzfeld ne méritait pas de sanction!", explique Peter Stadelmann, le délégué aux équipes nationales. Et pourquoi? "Il s'agit simplement d'un dérapage qui peut arriver dans le feu de l'action. Avec les émotions, une erreur peut toujours se passer", rajoute-t-il. Pour l'heure, la FIFA n'a pas (encore) ouvert de procédure...

Une image désastreuse pour le football amateur

La ligne de défense de l'ASF laisse en tous cas les observateurs perplexes. Si un joueur commet un tel geste durant un match, c'est l'expulsion directe. Si le sélectionneur no1 du pays n'est pas puni, l'image qui en restera sera à coup sûr désastreuse pour le football amateur. Que se passera-t-il si un entraîneur de 2e ou de 5e ligue commet un méfait identique à l'encontre de l'arbitre?

Visiblement peu à l'aise devant les médias suisses lundi à Reykjavik, Peter Stadelmann avoue toutefois "ne pas cautionner" de tels agissements. Quand à l'explication du "doigt d'honneur adressé à moi-même"  avancé par Ottmar Hitzfeld, le délégué des équipes nationales de l'ASF la qualifie de "bizarre"...

De Reykjavik, Stéphane Altyzer