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Du grand spectacle à la Praille

D'un maître tir dont il a le secret, Mario Balotelli a permis à la Squadra Azzurra d'obtenir le nul face au Brésil. [SALVATORE DI NOLFI]
D'un maître tir dont il a le secret, Mario Balotelli a permis à la Squadra Azzurra d'obtenir le nul face au Brésil. - [SALVATORE DI NOLFI]
Le public de Genève en a eu pour son argent! Le Brésil et l'Italie, au terme d'un splendide match amical, se sont quittés sur un spectaculaire nul 2-2 qui constitue peut-être plus une bonne nouvelle pour les Azzurri que pour les quintuples champions du monde.

Désireuses de (se) prouver des choses, les deux formations ont livré une partie intense et, bien souvent, séduisante. Avec un match dans le match entre Neymar et Mario Balotelli.

Mais Julio Cesar, qui a passé quatre saisons avec l'enfant terrible du football transalpin du côté de l'Inter Milan, s'est longtemps fait un malin plaisir de contrarier son ancien coéquipier. Le portier des Queens Park Rangers a notamment sorti le grand jeu sur des frappes de "Super Mario" aux 6e, 13e et 38e.

Il est cependant resté sans voix sur un magnifique tir enroulé du Milanais offrant à la Squadra l'égalisation à 2-2 à la 57e, soit trois minutes après la réduction de l'écart signée De Rossi. Le gardien brésilien a quand même eu le dernier mot en sortant rapidement dans les pieds de son adversaire à la 63e.

Neymar convaincant

Plutôt malmené par les vice-champions d'Europe, le Brésil avait fait preuve d'une redoutable efficacité en prenant deux longueurs d'avance. Les Auriverde avaient tout d'abord battu Buffon à la 33e grâce à l'ancien Lyonnais Fred, devenu le fer de lance du champion du Brésil Fluminense (44 buts ces deux dernières saisons!). Ils avaient doublé la mise à la 42e par Oscar (Chelsea) servi à la perfection par Neymar, déjà à l'origine du 1-0 au prix d'une ouverture lumineuse. Parfois critiqué sous le maillot de la sélection, la perle de Santos a été à la hauteur de sa réputation dans une Praille presque pleine.

Un chantier et une promesse

Bourré de talent mais manquant encore de cohérence, le Brésil a surtout procédé par à-coups, laissant à ses artistes le soin d'enflammer la défense adverse. Sans liant mais déroutant. N'est-ce pas comme cela qu'il avait remporté sa cinquième Coupe du monde en 2002, sous la houlette de Scolari? A cela près que la défense de l'époque semblait ô combien plus hermétique. Sans doute le prochain chantier du sélectionneur s'il entend faire de ce groupe le portrait-robot de son illustre prédécesseur.

L'Italie, elle, s'est pleinement rassurée quatre jours avant de se rendre à Malte pour des éliminatoires du Mondial 2014 qu'elle domine devant la Bulgarie et la République tchèque. Non, la Squadra n'a pas atteint la finale de l'Euro 2012 par hasard. Et Cesare Prandelli, son sélectionneur, continue de la faire grandir. Prometteur.

si/fayet

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