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Koller a choisi l'Autriche "à l'instinct"

Marcel Koller s'est expliqué devant les médias jeudi. [Peter Klaunzer]
Marcel Koller s'est expliqué devant les médias jeudi. - [Peter Klaunzer]
C'est dans ses tripes, au plus profond de lui-même, que Marcel Koller a pris la décision de renoncer à l'équipe de Suisse et de prolonger son contrat à la tête de la sélection autrichienne. Il s'en est expliqué devant les médias à Vienne.

Koller a été tiraillé durant deux semaines entre les deux possibilités qui s'offraient à lui. "C'était important de me retrouver, de ressentir ce que je désirais. Un jour, je penchais pour l'Autriche, le suivant pour la Suisse", a expliqué le Zurichois de 52 ans.

Au final, la balance a penché du côté autrichien. "Jusqu'ici, j'avais toujours pris mes décisions en privilégiant l'aspect purement sportif. Mais cette fois, des considérations émotionnelles sont entrées en ligne de compte. Mon instinct m'a fait comprendre que je ne pouvais pas partir, et que je devais poursuivre le projet mis en place depuis deux ans", a-il expliqué.

Koller n'est pas non plus resté insensible aux nombreuses marques de soutien qui lui sont parvenues en Autriche. Il a reçu des appels en ce sens de la part de joueurs, mais aussi des membres de la Fédération autrichienne (ÖFB) et même du public. "Tout ceci a incontestablement aussi joué un rôle, je me suis dit que je ne pouvais abandonner tous ces gens."

Pas une question d'argent

Marcel Koller a tout de même admis que la perspective de diriger l'équipe nationale de son pays l'avait aussi beaucoup tenté. "J'y ai beaucoup réfléchi. La Suisse est plus en avant sur le plan sportif, elle va disputer la Coupe du monde, donc c'était aussi attirant." L'aspect financier n'a pas été primordial, selon lui. "Cela fait partie du jeu, évidemment, mais à la fin c'est le paquet global qui est déterminant", a-t-il aussi dit, précisant n'avoir rencontré qu'à une reprise les dirigeants suisses.

Il a aussi regretté quelques articles parus dans la presse, selon lesquels il aurait voulu faire monter les enchères pour obtenir une hausse de salaire. "Je n'ai jamais voulu jouer au poker. Je me demande comment on peut affirmer de telles choses sans être informé", a déclaré Koller, qui s'est dit victime en l'occurrence d'une atteinte à sa réputation. Présent à la conférence de presse, le président de l'ÖFB Leo Windtner a pour sa part estimé que ces articles étaient de la "diffamation".

si/adav

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Gross, Tami et les autres

Les noms de Pierluigi Tami, actuel sélectionneur des M21 suisses, et de Michel Pont, l'entraîneur assistant de Hitzfeld, ont aussi émergé. L'ASF souhaite recruter un homme connaissant bien le football helvétique, ayant remporté des titres et possédant une expérience internationale. Des critères qui ne sont pas figés, nuance Peter Stadelmann, laissant ainsi la porte ouverte à d'autres candidats à qui il manquerait l'une ou l'autre des qualités de base recherchées. On pense notamment à l'Italo-Suisse Roberto Di Matteo, vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea en 2012 mais qui ne doit pas savoir grand chose de la Super League.