Une Suisse poussive face à Rapperswil-Jona

Alors certes, match amical même pas officiel dans un cadre champêtre, certes priorité absolue à l'évitement des blessures quatre jours avant de recevoir l'Angleterre en ouverture des éliminatoires de l'Euro 2016. Mais quand même! Devoir attendre 55 minutes et 45 secondes pour enfin voir la formation de Vladimir Petkovic ouvrir le score, ça fait beaucoup.  Et peu importe si Rapperswil-Jona règne en maître sur la Promotion League avec 15 points en 5 matches (bien du courage à son prochain adversaire le Stade Nyonnais le 13 septembre) et que ses deux gardiens, Diego Yanz et Miroslav Dabic - ils méritent d'être cités - ont multiplié les parades comme un autre les pains avant eux.

Le onze de base se dessine

Le onze de départ lundi contre l'Angleterre prend forme dans la tête de Petkovic. Pour le deuxième jour et la troisième session consécutifs, le sélectionneur a scindé en deux ce qui ressemble à son équipe-type. La moitié gauche (1re mi-temps) était composée, de bas en haut, de Von Bergen, Rodriguez, Xhaka et Mehmedi, avec Inler en sentinelle devant la défense, la moitié droite (2e mi-temps) de Djourou, Lichtsteiner, Behrami et Shaqiri.

Aspects tactiques particulièrement soignés: pressing très haut et alternance jeu court - jeu long. Les deux interrogations qui demeuraient ont commencé de trouver un début de réponse. La première concernait l'état de santé de Behrami et Mehmedi, touchés mardi et n'ayant pas pu effectuer l'entier des séances depuis, mais ayant pu jouer jeudi (Behrami très tranquillement).

La seconde se situait à la pointe de l'attaque, où Drmic, auteur de trois buts (Shaqiri, Djourou et Dzemaili pour les autres, quand l'adversaire était cuit), paraît avoir désormais plusieurs longueurs d'avance sur un Seferovic maladroit au possible dans son dernier geste (comme Mehmedi), souvent par manque d'implication. Ne dit-on pas qu'on joue comme on s'entraîne? Ne reste plus qu'à espérer la fausseté de la maxime.

si/bond