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Les hommes de Petkovic sont à bout touchant

Inler (à droite) ne s'était guère illustré lors de ses 2 derniers matches avec la sélection. [Dominic Steinmann]
Inler (à droite) ne s'était guère illustré lors de ses 2 derniers matches avec la sélection. - [Dominic Steinmann]
Même si l'entraîneur et les joueurs ne veulent pas l'admettre - une question de pression sans doute -, la rencontre contre la Slovénie ce samedi à Bâle sera une véritable finale pour la Suisse. Si elle la gagne, sa qualification pour la phase de l'Euro 2016 sera acquise à 99 %.

Si elle s'impose, la Suisse laissera, en effet, la Slovénie à 6 points alors qu'il en restera 9 en jeu. Deux victoires lors de ses 3 derniers matches, en Angleterre mardi prochain, face à Saint-Marin le 9 octobre ou en Estonie le 12 octobre, valideront son ticket. Une seule pourrait même suffire si les Suisses battent la Slovénie par deux buts d'écart pour effacer le 0-1 de Maribor et la devancer ainsi en cas d'égalité de points.

Que fera Katanec ?

Malgré son retard au classement, rien ne dit que la Slovénie cherchera la victoire à tout prix au Parc Saint-Jacques. Un nul constituera pour les Slovènes une excellente affaire si 2 conditions sont remplies: une défaite suisse à Wembley mardi et un carton plein lors de ses 3 dernières rencontres, les 2 premières à domicile contre l'Estonie et la Lituanie et la dernière à St-Marin. Quel choix arrêtera le sélectionneur Srecko Katanec? Osera-t-il ouvrir le jeu au risque de laisser trop d'espaces à l'adversaire ou misera-t-il sur le nul avec l'espoir que les Anglais, même s'ils sont qualifiés, se livreront sans retenue 3 jours plus tard à Wembley ?

Face à une équipe dont seuls 2 joueurs sont titulaires dans des clubs de renom, le gardien Samir Handanovic à l'Inter et le demi Josip Ilicic à la Fiorentina, l'heure de vérité a donc sonné pour la Suisse de Vladimir Petkovic. Depuis le 0-1 de Maribor, elle a aligné 7 matches sans défaite. Dans ce tour préliminaire, elle a gagné les 4 parties qu'elle devait gagner, à St-Marin (4-0), contre la Lituanie (4-0 et 1-2) et devant l'Estonie (3-0). Sur le plan du jeu, sa performance la plus aboutie fut celle réalisée le 18 novembre à Wroclaw devant la Pologne dans un match amical de toute beauté (2-2). "Il faut tout faire pour gagner et séduire", lâchait le sélectionneur lundi. Comme s'il voulait prendre date. Le grand soir est bien pour ce samedi.

si/bao

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Inler en appel

Malgré 2 dernières performances que l'on peut qualifier de médiocres, Gökhan Inler sera de la partie au Parc Saint-Jacques. S'il ne donne pas l'impulsion voulue au jeu, Vladmir Petkovic n'hésitera pas comme il n'avait pas hésité à Vilnius, où son remplacement à la 58e par Blerim Dzemaili avait sonné comme une sanction.

Le sélectionneur n'ignore pas les réticences de Granit Xhaka à évoluer sur le côté gauche dans le trio médian qu'il forme avec Valon Behrami et Inler. Heureusement, "le grand frère" Behrami est là pour recadrer son cadet. Mais cette situation ne peut perdurer que si Inler est toujours en mesure de tenir le rôle qui doit être le sien: celui d'un capitaine sans reproche.

Il y a 2 ans à Berne, c'est Granit Xhaka qui avait fait sauter le verrou slovène d'un missile imparable pour offrir une dernière victoire à la Suisse dans le tour préliminaire de la Coupe du monde 2014 et lui assurer un rang de tête de série au Brésil. Même si son début de saison à Mönchengladbach est compliqué, Granit Xhaka est l'une des deux grandes armes de cette équipe de Suisse à la fois par sa vista et par sa force de frappe.

Embolo, le joker de luxe

L'autre atout maître est bien sûr Xherdan Shaqiri. Buteur providentiel le 14 juin dernier à Vilnius pour le 2-1 contre la Lituanie, le nouveau joueur de Stoke City a déjà inscrit 4 goals dans ce tour préliminaire. Remarquable aussi dans l'art d'adresser la dernière passe, il évoluera samedi sur la même ligne que 2 hommes en forme, Admir Mehmedi et Haris Seferovic. Sur le banc, Vladimir Petkovic aura, par ailleurs, la chance de compter avec Breel Embolo sur un joker capable de bousculer n'importe quelle défense avec le culot de ses 18 ans.

Le salut pourrait venir aussi du jeu de tête de Fabian Schär et de Timm Klose. Appelés à évoluer en défense centrale, le Saint-Gallois et le Bâlois savent également marquer. Ce duo fera parcourir un frisson dans la nuque des défenseurs slovènes sur chaque corner botté par les Suisses. On en salive déjà.

La sélection suisse avant Suisse-Slovénie (05.09, 20h45 à Bâle) et Angleterre-Suisse (08.09, 20h45 à Wembley)

Gardiens: Roman Bürki (Borussia Dortmund), Marwin Hitz (Augsbourg) et Yann Sommer (Borussia Mönchengladbach).

Défenseur
s: Timm Klose (Wolfsburg), Stephan Lichtsteiner (Juventus), Fabian Lustenberger (Hertha Berlin), François Moubandjé (Toulouse), Ricardo Rodriguez (Wolfsburg), Fabian Schär (Hoffenheim), Steve Von Bergen (Young Boys) et Silvan Widmer (Udinese).

Demis et attaqua
nts: Valon Behrami (Watford), Josip Drmic (Borussia Mönchengladbach), Blerim Dzemaili (Galatasaray), Breel Embolo (Bâle), Gelson Fernandes (Rennes), Gökhan Inler (Leicester), Pajtim Kasami (Olympiakos), Admir Mehmedi (Bayer Leverkusen), Haris Seferovic (Eintracht Francfort), Xherdan Shaqiri (Stoke City), Valentin Stocker (Hertha Berlin) et Granit Xhaka (Borussia Mönchengladbach).