Trop tendre à Wembley, la Suisse devra lutter

Durant 67 minutes, l'équipe de Suisse a pu espérer devenir la première formation à prendre des points à l'Angleterre dans cette campagne. Déjà qualifiés pour la phase finale de la compétition, les hommes de Roy Hodgson ont en effet longtemps joué sur un rythme de sénateur.

Trop timides, Shaqiri et Cie n'ont pas assez cru en leurs chances, se disant peut-être qu'un point face à cette équipe anglaise n'aurait rien d'un mauvais résultat.

Le 50e but de Rooney

Comme au match aller à Bâle, il y a un an jour pour jour, les Britanniques ont fait la différence durant le deuxième acte. Harry Kane a d'abord signé le 1-0 en profitant d'une offrande de Sterling (67e) avant que Wayne Rooney n'écrive une page supplémentaire du livre déjà bien rempli du football anglais.

L'Histoire retiendra que c'est sur un penalty transformé à la 83e minute que l'attaquant de Manchester United a effacé un certain Bobby Charlton des tablettes en inscrivant son 50e but sous le maillot anglais (107 sélections), devenant ainsi le meilleur réalisateur de l'histoire de la sélection aux "Three Lions".

Attendue impatiemment par les 75'751 spectateurs venus garnir Wembley, cette réussite a été accueillie par une longue standing ovation. De quoi donner des frissons même aux supporters les plus insensibles.

Généreux mais limités

Sevrée de victoire face à l'Angleterre depuis 1981, la Suisse n'a donc pas réussi à vaincre le signe indien. En titularisant Valentin Stocker et Josip Drmic aux côtés de Xherdan Shaqiri sur le front de l'attaque, Vladimir Petkovic pensait mettre toutes les chances de son côté.

Tous deux buteurs contre la Slovénie samedi dernier, les deux hommes ne sont jamais parvenus à se mettre en évidence face à l'arrière-garde anglaise, qui a passé au final une soirée tranquille. Shaqiri a, lui, beaucoup tenté sur son côté droit, sans briller.

L'entrée de Breel Embolo peu après l'heure de jeu, puis de Haris Seferovic à la 72e n'ont pas changé grand-chose au visage d'une équipe certes généreuse, mais qui souffre toujours de la comparaison face aux grosses cylindrées.

Quatre points pour se qualifier

Au niveau comptable, la formation de Vladimir Petkovic conserve la deuxième place du groupe E avec 15 unités et reste plus que jamais en position idéale pour se qualifier pour l'Euro français.

S'ils ont leur destin en mains, les Helvètes restent toutefois dans le viseur de la Slovénie, victorieuse dans le même temps 1-0 de l'Estonie, et qui reste en embuscade à trois points.

Pour s'éviter toute mauvaise surprise et éviter de sortir sa calculatrice au soir de son dernier match, la Nati devra engranger quatre points lors de ses deux dernières sorties face à St-Marin (9 octobre à St-Gall) et en Estonie (12 octobre).

Londres, Axel David - Twitter @axel_david7

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