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Un succès chanceux pour la Suisse

Breel Embolo a inscrit son 2e but en deux matches. [Georgios Kefalas]
Breel Embolo a inscrit son 2e but en deux matches. - [Georgios Kefalas]
Trois jours après avoir obtenu sa qualification pour l'Euro 2016, l'équipe de Suisse a livré une bien pâle copie à Tallinn. Les hommes de Vladimir Petkovic ont trouvé l'ouverture à la 94e minute sur un... autogoal estonien provoqué par Embolo et décrochent ainsi les trois points qu'ils étaient venus chercher.

Le gardien Marwin Hitz et le patron de la défense Johan Djourou ont été les meilleurs éléments, avec ce diable de Breel Embolo bien sûr, d'une équipe de Suisse qui sera passée à côté de son match. L'absence d'enjeu explique cette "démobilisation" que Vladimir Petkovic n'a certainement pas appréciée. Ses joueurs lui doivent une revanche dans un mois en Slovaquie et en Autriche. A commencer par Xherdan Shaqiri et Admir Mehmedi dont la performance à Tallinn fut tout simplement misérable.

Est-ce le retour au 4-2-3-1 ? Ou une célébration trop festive de la qualification de vendredi ? On pouvait s'interroger de manière légitime après le début de rencontre de l'équipe de Suisse. A l'image d'un Granit Xhaka coupable d'une passe en retrait suicidaire, les Suisses ont livré une entame catastrophique. Sans la vigilance de Marwin Hitz, ils auraient subi un K.O. d'entrée de jeu.

Embolo indispensable

A l'image aussi d'un Shaqiri conscient sans doute de ses limites actuelles sur le plan physique, les Suisses n'ont pas témoigné de l'inspiration et de la résolution espérées pour prendre l'ascendant sur un adversaire qui avait pourtant laissé une piètre impression ce printemps à Lucerne. Il a fallu attendre la 40e minute pour assister au premier tir cadré de l'équipe de Suisse.

Malgré de bonnes intentions et des gestes qui soulignent qu'il demeure un excellent footballeur, Eren Derdiyok n'a pas été en mesure de marquer vraiment des points lors de cette première période. A la reprise, le remplacement de Shaqiri par Breel Embolo servait toutefois les desseins de Derdiyok.

Le joyau du FC Bâle apportait enfin un peu de punch à l'attaque suisse. La rocade entre Xhaka et Dzemaili opérée après la demi-heure fut également une mesure heureuse. Même si cette place de 9,5 n'est pas la sienne, le capitaine de Mönchengladbach, touché en fin de match à la cheville, était plus utile derrière l'attaquant qu'un Dzemaili qui était davantage à contre-emploi si haut dans le terrain.

si/bolt

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A noter tout de même que les Anglais sont les seuls à faire le grand chelem avec 10 victoires en autant de matches dans ces éliminatoires, concluant leur parcours avec un succès en Lituanie (3-0).

C'est la 3e équipe nationale à réussir une telle campagne après la République Tchèque et l'Allemagne.