La chance avec l'équipe de Suisse?

Présage ou non, les Helvètes abordent leur second match de l'Euro avec trois points dans l'escarcelle. Pour la première fois en quatre participations, ils ont réussi des débuts victorieux dans un championnat d'Europe, ce qui les place en position idéale pour s'envoler vers les huitièmes de finale.

Plus coriace que l'Albanie

Mais contre un adversaire plus coriace encore que l'Albanie, il faudra faire plus, faire mieux ainsi que l'ont reconnu plusieurs joueurs. Les Albanais n'ont de loin pas démérité, mais ont tout de même dévoilé certaines limites dans le jeu. Les Roumains ont montré plus de qualité, tant en défense que dans les phases offensives, lors de leur duel perdu face au pays organisateur, la France, vendredi (2-1).

"Je pense que ce sera un match similaire à celui de Lens. Les Roumains vont jouer bas, nous attendre, parfois ils viendront nous chercher plus haut", imagine Johan Djourou. "A nous de nous montrer plus tranquilles dans les phases de transition et dans les têtes".

La réussite de retour avec Seferovic?

Ce calme à garder ne devrait a priori poser aucun problème, dans la mesure où l'émotion sera bien moindre face à la sélection d'Anghel Iordanescu et où la Suisse, qui devrait avoir la chance de son côté, aborde ce match en position de force sur un plan comptable.

S'il en est un qui aurait besoin de ce petit coup de pouce de la chance, c'est bien Haris Seferovic. L'attaquant de l'Eintracht Francfort a cruellement manqué de réussite samedi. "J'ai bénéficié de beaucoup d'occasions. J'ai reçu de bons ballons, mais je n'ai pas su les mettre à profit", regrette le buteur qui a inscrit le goal salvateur en barrage contre la relégation avec son club.

"J'ai fait quelques erreurs, mais il faut dire aussi que le gardien adverse a fait un super match. Il me reste encore deux matches pour faire trembler les filets", glisse-t-il encore au lendemain d'une après-midi de "congé" qu'il a passé avec son amie.

De ce répit accordé par le sélectionneur Vladimir Petkovic, Yann Sommer en a également profité. "Cela nous permet de nous changer les idées", reconnaît le souriant portier qui avait fait ses débuts sous le maillot national le 30 mai 2012 en amical contre la Roumanie (défaite 1-0).

Un secret espoir

Le cerbère du Borussia Mönchengladbach s'attend à un match du même acabit que face à l'Albanie mais caresse un espoir: "leur défaite changera peut-être les choses. J'espère qu'ils ouvriront un peu le jeu pour s'imposer".

Des espaces, la Suisse en trouvera certainement au fil du match. Reste à espérer que ces arcs-en-ciel sont bel et bien un heureux présage et leur permettront de les utiliser à bon escient.

Montpellier, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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