L'ASF se montre un brin bravache

"Eh, la France, c'est pas #Pogba votre problème - c'est NOUS votre problème! #AllezLaSuisse #SUIFRA #letstalkfootball", a osé la Fédération comme un appel à revenir sur la véritable essence de la compétition: le terrain.

Ce message sur les réseaux sociaux, accompagné d'une photo de l'équipe de Suisse, n'a bien sûr rien de bien méchant. Mais il témoigne sous couvert d'une légère fanfaronnade de la dimension qu'a prise cette affaire dans les médias du pays organisateur et d'ailleurs. "Je ne suis pas étonné", explique Gelson Fernandes. "Il y a beaucoup de pression médiatique sur l'équipe de France, elle est attendue".

Cette polémique ne remet bien évidemment pas en cause la supériorité intrinsèque de la sélection de Didier Deschamps, mais elle pourrait déstabiliser un peu l'équipe et donc servir les intérêts helvétiques. Un petit coup de pouce en somme qui permettra peut-être de vaincre une formation qui reste sur dix-neuf matches sans défaite (dix-huit victoires) dans un tournoi à domicile: Euro 1984 et 2016, Coupe des Confédérations 2003 et Coupe du monde 1998.

Un duel intéressant

Sur le plan du jeu, auquel souhaite revenir l'ASF, le duel s'annonce intéressant même si la France est déjà qualifiée et la Suisse quasiment. "Cela nous permettra de nous situer par rapport aux meilleures équipes", se réjouit le Valaisan du Stade Rennais. Outre le poids de l'humiliation au Mondial 2014, il y a aussi ce stade Pierre Mauroy, magique, où Roger Federer et Stan Wawrinka avaient écrit une des plus belles pages du sport suisse.

Les raisons de se chambrer amicalement entre voisins ne manquent pas. L'ASF a lancé le mouvement, la Fédération française suivra-t-elle dans le même esprit? Dimanche, en tous les cas, on en reviendra à la réalité du terrain. Et c'est bien là que la Suisse devra prouver qu'elle est bien un problème pour la France.

Montpellier, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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