Une Suisse disciplinée, solidaire et... qualifiée!

Avec 5 points, elle termine à la deuxième place derrière la France (7) et affrontera le deuxième du groupe C samedi à Saint-Etienne sur les coups de 15h00: l'Allemagne, la Pologne ou l'Irlande du Nord. Les Helvètes seront fixés mardi aux alentours de 20h00.

Une demi-heure difficile

Sur une pelouse misérable, indigne d'une compétition de prestige, la Suisse s'est montrée disciplinée, très peu perméable sous la baguette d'un Granit Xhaka taille patron. La sélection de Vladimir Petkovic a certes souffert durant la première demi-heure, concédant pas moins de sept corners et frôlant le 1-0 sur plusieurs tentatives de Paul Pogba, dont une qui a heurté la transversale (17e) d'un Yann Sommer à nouveau impérial et d'ailleurs élu homme du match.

Mais elle n'a pas paniqué, a su petit à petit relever la tête pour finalement se mettre à hauteur des Bleus et même les priver de ballon durant une majeure partie de la seconde période. Au final, elle termine le match avec une possession de 59% et pas loin de 500 passes. Ceci étant, Xherdan Shaqiri et ses coéquipiers ne se sont jamais vraiment montrés dangereux.

Hormis en tout début de match sur un corner de "XS" dévié par Fabian Schär qui a amené un peu de confusion dans la défense adverse, les Helvètes ne sont pas parvenus à faire preuve de la précision nécessaire dans les derniers gestes. Fondamentalement, ils se heurtent toujours au même problème: trouver la clé dans les trente derniers mètres adverses.

Que ce soit Haris Seferovic ou le chouchou du public suisse Breel Embolo, volontaire et travailleur dimanche, il manque la touche finale. Une touche qui aurait ponctué une prestation convaincante et assurément frustré des Français qui ont encore frappé la transversale sur une splendide reprise de Dimitri Payet (75e).

La Suisse monte en puissance

Mais, au diable les détails! La Suisse est qualifiée après avoir accroché l'un des favoris au titre. Elle l'a gêné, l'a maîtrisé de manière générale et fait preuve d'une grande solidarité, de beaucoup de sang-froid. La sélection est montée en puissance depuis son entrée en matière poussive.

Les joueurs les plus en difficulté lors du début du tournoi ont retrouvé des couleurs et il n'est aucune raison que cela ne continue pas samedi prochain. Car, quand bien même certains argueront que Didier Deschamps avait procédé à de multiples changements dans son onze de base, la France n'était de loin pas dénuée de talent. Et elle s'est heurtée à une belle équipe de Suisse.

Lille, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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