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Les maillots n'enlèvent pas le sourire au président

D'excellente humeur, le président d'ASF a été assailli de questions sur la problématique des maillots suisses. [Peter Gilliéron]
D'excellente humeur, le président d'ASF a été assailli de questions sur la problématique des maillots suisses. - [Peter Gilliéron]
Présent au lendemain de la qualification suisse pour les huitièmes de l'Euro, le président de l'ASF Peter Gilliéron a arboré son plus charmant sourire pour dresser un premier bilan vite éclipsé par l'affaire des maillots.

Les joueurs, laissés au repos après leur rude bataille de la veille face à la France (0-0), n'ont pas fait le déplacement du stade de la Mosson. Visiblement détendu et heureux, M. Gilliéron a répondu aux questions d'une presse obnubilée par les maillots.

"Un président content"

"Je suis un président content", s'est-il amusé. "Je parle volontiers des maillots, cela veut dire que nous n'avons pas d'autres problèmes". Une réponse pleine d'un humour dont le président n'a pas hésité à user. "Les maillots ne se sont cependant pas déchirés seuls, les Français les ont aidés. Si celui de Blerim Dzemaili avait cédé, nous aurions peut-être eu un penalty", a-t-il poursuivi avec le sourire mais sans rancune.

L'action visée est un léger tirage de maillot dans la surface de Bacary Sagna sur Dzemaili que l'arbitre slovène de la rencontre, Damir Skomina, a décidé de ne pas sanctionner, à tort ou raison.

"Confiance en notre équipementier"

"Nous avons confiance en notre équipementier pour régler ces problèmes. Nous entretenons une longue collaboration", a-t-il précisé un peu plus sérieux. Puma a lui reconnu un défaut de fabrication par communiqué.

"Chaque joueur a trois jeux de maillots de chaque sorte (domicile et extérieur) pour chaque match", a rebondi le chef de presse Marco von Ah. Ce qui se serait passé si Granit Xhaka ou Admir Mehmedi avaient encore déchiré leur troisième maillot (sept ont fini en lambeaux durant le match)?

"Notre médecin Cuno Wetzel en avait recousu un", a-t-il plaisanté en réponse à la question posée avant que son président n'ajoute une boutade. "C'est un peu comme après une opération".

Quoiqu'il en soit, cette polémique, qui a surtout fait sourire, devrait s'éteindre d'elle-même lors du prochain match de l'équipe de Suisse, samedi dans le Chaudron de Saint-Etienne.

"L'appétit vient en mangeant"

Ce huitième, M. Gilliéron s'en est réjoui. "L'appétit vient en mangeant. L'attente est grande en Suisse. Mais je sens les joueurs décidés. Ils ont la volonté d'aller plus loin. N'oublions pas que plusieurs d'entre eux sont allés très loin dans de telles compétitions avec les sélections plus jeunes".

Il ne s'inquiète pas plus des soucis rencontrés par les Helvètes à la conclusion. "Bien sûr, nous pouvons nous améliorer", a-t-il lancé sur le même ton décontracté. "Nous avons réservé les buts pour les huitièmes". Quant à la question de l'adversaire, il n'y prête pas grande importance. "Nous n'avons peur de personne mais du respect pour tous", a-t-il expliqué.

Montpellier, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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Suisse - France, tops helvétiques

GRANIT XHAKA: le milieu a livré une nouvelle prestation de haut vol. Calme, il a été l'une des clés de la possession de balle helvétique. La nouvelle recrue d'Arsenal a réussi 283 passes sur les trois premières rencontres, soit près de 88% de ballons distribués qui trouvent preneur. Très impliqué en défense, à l'image de son tacle sur Moussa Sissoko à la 67e minute, Xhaka prend un volume de jeu impressionnant au fil des matches. Il est pour l'instant l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur Suisse dans cette compétition.

YANN SOMMER: le gardien du Borussia Mönchengladbach n'a pas failli. Il a parfois été handicapé par la pelouse qui l'a empêché de prendre de bons appuis pour s'imposer dans les airs. Il a cependant réussi d'excellentes interventions dont deux décisives sur un tir de Paul Pogba à la 13e puis sur un essai d'Antoine Griezmann à la 57e. Aidé par sa transversale à trois reprises, il a été élu homme de la rencontre par l'UEFA.

FABIAN SCHÄR: le défenseur d'Hoffenheim s'est montré très à son avantage dans ce duel intense. Impérial dans les airs, il a également fait preuve d'une grande intelligence dans les relances. Il a dévié un corner de Xherdan Shaqiri à la 8e, seule véritable action chaude devant le but d'Hugo Lloris. Malgré son impact dans les duels, il a évité de prendre un carton jaune, tout comme Valon Behrami, Granit Xhaka et Breel Embolo et sera donc là en huitièmes.

Suisse - France, flops helvétiques

LES MAILLOTS: de loin les plus fragiles du côté helvétique. Admir Mehmedi, Granit Xhaka, Breel Embolo et Blerim Dzemaili ont tous dû changer de maillot. A un tel niveau, il n'est pas usurpé de parler de flop. Comme le soulignait Yann Sommer, cela témoigne bien sûr de la belle bataille qui s'est déroulée à Lille. Mais il y a bien un souci avec les maillots fournis par l'équipementier, qui "déchirent comme du papier", s'amuse Gary Lineker sur Twitter. Un exemple de moqueries parmi une multitude d'autres sur les réseaux sociaux.

XHERDAN SHAQIRI: le milieu de Stoke City n'est toujours pas à la hauteur de l'événement. A sa décharge, il a passablement oeuvré en défense face à la France et récupéré quelques ballons. Il a également eu plus d'impact sur les offensives helvétiques mais n'a pas vraiment été servi par la réussite dans ses entreprises. "XS" va crescendo, il peut cependant faire encore bien mieux. Il en a le talent.

RICARDO RODRIGUEZ: il n'a de loin pas été mauvais, tout comme Xherdan Shaqiri, mais il a plusieurs fois été pris sur son flanc par la vitesse et la puissance de Moussa Sissoko. Outre cela, le spécialiste des balles arrêtées s'est montrée très maladroit dans l'exercice, lui qui est capable d'amener la décision de sa patte gauche. Le latéral, qui pourrait bien quitter Wolfsburg cet été, est en progrès. Mais à l'image de l'équipe, il est en difficulté dans les derniers gestes.