La bande à Petkovic se paie les champions d'Europe

Tout n'a certes pas été facile face aux Portugais. Même privés de leur star Cristiano Ronaldo ainsi que de Renato Sanches et d'André Gomes, les Lusitaniens ont en effet posé des problèmes aux Suisses.

Mais Petkovic et sa bande, qui avaient affiché durant la semaine leur ambition de conquérir la première place de leur groupe, ont répondu présents. Et surtout, ils ont retrouvé une efficacité, qui leur avait fait défaut à l'Euro.

Embolo, un retour réussi à St-Jacques

Après une première mise en bouche de Ricardo Rodriguez, les Suisses ont fait trembler les filets, comme souvent, sur une balle arrêtée. Profitant d'un renvoi de Rui Patricio sur un coup franc de Rodriguez, Breel Embolo a pu placer sa tête et ouvrir le score (23e).

L'ancien joueur du FC Bâle, qui retrouvait le Parc St-Jacques où il s'est révélé, a ainsi marqué son deuxième but avec l'équipe nationale. Un but que les nombreux supporters helvétiques n'ont pas manqué de fêter avec la chanson "Oh Embolo", rendue célèbre pendant l'Euro.

Appelé à remplacer Xherdan Shaqiri, blessé, le nouvel attaquant de Schalke a été récompensé pour tout son travail abattu durant la première mi-temps.

Sur leur lancée et avec un allant retrouvé, les Suisses n'ont pas tardé à doubler la mise. Après une contre-attaque rondement menée, Admir Mehmedi, servi par Haris Seferovic, a trompé Rui Patricio d'une magnifique frappe dans la lucarne (30e). Roger Federer présent dans les tribunes et amateur de beaux gestes, a sans doute apprécié ce "bijou" du Tessinois. Déjà buteur à l'Euro contre la Roumanie, l'attaquant de Leverkusen a une nouvelle fois inscrit un but ô combien important pour l'équipe de Suisse.

Deux tirs cadrés, deux buts: une réussite optimale pour les Suisses, qui ont su montrer du caractère et ne rien lâcher après un premier quart d'heure compliqué.

Lichtsteiner pas dans le coup

Efficaces offensivement, les hommes de Petkovic ont également eu le mérite de tenir bon, lorsque le Portugal a pris le jeu à son compte en deuxième période. Maladroits dans les derniers gestes ou malchanceux, comme sur la tête de Nani qui a trouvé le poteau (82e), les champions d'Europe n'ont pas réussi à concrétiser leurs nombreuses occasions.

La "faute" également à la paire Johan Djourou/Fabian Schär et à Yann Sommer qui ont fait le travail. Cantonné à un rôle de remplaçant à la Juventus, Stephan Lichtsteiner a lui moins convaincu. Le capitaine manque de rythme - il a d'ailleurs dû sortir à cause de crampes à la 70e - et n'affiche pas le même rayonnement qu'avant. Espérons pour lui et pour la Suisse qu'il retrouve du temps de jeu en Italie...

Confirmer ce succès en Hongrie

Même si elle a souffert, l'équipe de Suisse peut être fière de cette victoire. Ce match, elle l'aurait sans doute perdu il y a quelque temps. Mais grâce à un réalisme retrouvé et grâce à la confiance qui anime ce groupe, elle s'est offert un succès de prestige face aux champions d'Europe. Un succès de prestige, qui lui procure également un avantage certain dans cette campagne de qualification.

Contrairement aux éliminatoires pour l'Euro 2016 où elle avait été battue par l'Angleterre (2-0), la Suisse a cette fois-ci parfaitement négocié son départ dans la course vers la Russie. A elle de confirmer ce succès lors du prochain match en Hongrie le 7 octobre, où elle devra se passer de Granit Xhaka, expulsé en toute fin de rencontre à Bâle.

Bâle, Jennifer Ballmer - Twitter @jenni_ballmer

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