Une victoire à Budapest n'aurait pas de prix

Tenue en échec aux Féroé (0-0) lors du premier match de cette campagne de Russie, la Hongrie n'a pas d'autre choix que la victoire pour espérer s'immiscer dans la lutte pour la première place de ce groupe B. Portée par un public qui a manifesté une grande ferveur cet été lors de l'Euro, la Hongrie n'a toutefois rien d'un épouvantail.

Aucune individualité marquante

Orpheline désormais de l'emblématique gardien Gabor Kiraly, la liste des vingt-six sélectionnés convoqués pour la rencontre de vendredi ne comporte aucun joueur qui tient un rôle majeur dans un grand club européen. Sur la distance d'une campagne de qualification, l'absence d'individualités marquantes pèse.

Pour ce premier duel face à la Hongrie vingt-et-un ans après le 2-2 arraché à Budapest grâce à un doublé de Nestor Subiat sur la route de l'Euro 1996, Vladimir Petkovic sera, on le sait, privé de deux cadres: Johan Djourou qui est blessé et Granit Xhaka qui est suspendu après son expulsion face au Portugal.

Une ligne de trois Shaqiri-Embolo-Mehmedi?

Heureusement, les raisons d'espérer l'emportent. La Suisse pratique un football de qualité qui répond enfin à tous les espoirs placés dans cette génération "dorée" incarnée par les Shaqiri, Xhaka et Rodriguez. A Budapest, Vladimir Petkovic enregistre ainsi le retour de Shaqiri.

Le sélectionneur sera très certainement tenté de l'aligner aux côtés d'Embolo et de Mehmedi dans sa ligne de trois juste derrière Haris Seferovic. Le Tessinois est prêt à prendre des risques vendredi. Brider cette équipe de Suisse serait une funeste erreur. Le temps où l'on jouait avec le frein à main est heureusement révolu.

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ats/adav