La Suisse prête à faire face à l'Islande et ses supporters

L'équipe nationale a des bonnes raisons d'espérer. Elle reste en effet sur trois victoires face à l'Islande, dont deux en campagne de qualifications pour la Coupe du monde au Canada (2-0 et 3-0).

"Le passé appartient au passé, tempère la sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg. L'Islande est sur une bonne vague, elle a réalisé un super match contre la France (réd: défaite 1-0). Ce n'est pas notre cas..."

Pour ce match décisif, l'équipe de Suisse devra composer sans sa charnière centrale habituelle. Expulsée mardi contre l'Autriche, Rahel Kiwic manquera à l'appel. Touchée lors de ce même match, Caroline Abbé est incertaine."Nos alternatives ne sont pas immenses", reconnaît Voss-Tecklenburg. La technicienne allemande pourrait reculer Lia Wälti ou faire confiance à la jeune Jana Brunner (20 ans).

L'Islande réussit à Dickenmann

Malmenées contre l'Angleterre en amical avant l'Euro et contre l'Autriche, les Suissesses devront retrouver une certaine stabilité défensive. Elles devront aussi se montrer davantage efficaces devant le but adverse. Ramona Bachmann et Cie n'ont en effet pas marqué lors des deux derniers matches.

Et si la délivrance venait de Lara Dickenmann? L'attaquante a fait trembler les filets à quatre reprises lors des trois derniers duels contre l'Islande. La Lucernoise signerait sans doute pour cette idée, mais elle sait que ce match n'aura rien de facile. "L'Islande est une équipe très physique. Il y a également des joueuses rapides. A Wolfsburg, je joue avec Sara Gunnarsdottir. Et bien, je préfère l'avoir dans mon équipe que l'affronter!"

Les Islandais et leur clapping aux Pays-Bas

Voss-Tecklenburg ne sous-estime pas non plus les Scandinaves. "Elles ont un mental très fort. Elles sont présentes dans les duels. Elles vont aussi être poussées par leurs fans, qui se montrent euphoriques à chaque match."

Comme leurs homologues masculins à l'Euro l'été dernier en France, les Islandaises peuvent compter sur leurs nombreux supporters et leur fameux clapping aux Pays-Bas. Ils étaient ainsi au moins 2000 à assister au match contre la France.

L'ambiance promet d'être belle samedi au stade de Vijverberg à Doetinchem. "Les Islandais sont un peuple correct. Ils ne vont pas au stade pour insulter l'adversaire mais pour mettre une bonne ambiance et soutenir leur équipe. S'il y a une meilleure ambiance dans le stade, tant mieux pour nous aussi", confie Dickenmann.

Les Suissesses semblent donc prêtes à affronter l'Islande et ses supporters. A elles d'utiliser cette énergie du public pour se transcender et éviter une défaite, qui hypothéquerait fortement leurs chances d'accéder aux quarts de finale.

Doetinchem, Jennifer Ballmer - @jenni_ballmer