Le plein de confiance avant de défier le Portugal

PROFONDEUR. Dans ce match enthousiasmant, la Suisse a prouvé qu'elle possédait une belle profondeur de banc. Privé de Valon Behrami sur blessure, Vladimir Petkovic a décidé de ménager ses trois titulaires (Ricardo Rodriguez, Blerim Dzemaili et Admir Mehmedi) susceptibles de manquer le duel lisboète en cas d'avertissement. Ses habituels remplaçants lui ont donné raison.

DOUBLE. Parmi ses seconds couteaux, Steven Zuber. Le cinquième match sous les couleurs nationales aura été le bon pour le Zurichois de 26 ans. Le milieu d'Hoffenheim a inscrit ses premiers buts avec la Suisse (3-0/4-0). Il a parfaitement croisé sa frappe sur un service de Xherdan Shaqiri à la 43e et abusé Peter Gulacsi, coupable d'une faute de main, sur un tir des 16m (49e).

JOKER. Autre joker régulier avec l'équipe de Suisse, Fabian Frei y est lui aussi allé de son but. Le joueur de Mayence, servi par Zuber, a enroulé une frappe qu'une déviation de Barnabas Bese a placé hors de portée du malheureux portier du RB Leipzig. Une belle récompense pour un homme qui n'avait pas encore joué dans ces qualifications.

GROUPE. Pour prendre la mesure de la force collective de la sélection helvétique, il suffit de jeter un coup d'oeil à une statistique très intéressante. Durant ces éliminatoires, pas moins de 14 joueurs ont fait trembler les filets à 23 reprises. Parmi eux, Haris Seferovic et le capitaine Stephan Lichtsteiner (auteur du 5-1 à la 83e) sont les plus prolifiques avec 3 buts.

PEAU DE PECHE. Le gardien Gulasci a passé une soirée cauchemardesque. Après avoir littéralement offert l'ouverture du score à Granit Xhaka en manquant son contrôle sur une passe en retrait (18e), il a laissé filer le 4-0 de Zuber. No1 à Leipzig devant Yvan Mvogo, le portier de 27 ans a grandement facilité la tâche des Suisses.

MANIERE. Si la Hongrie, à l'image de son dernier rempart, n'a pas franchement opposé de résistance farouche, la Suisse a fait plus que le job. Joueuse, portée vers l'avant, elle a réussi une performance de haut vol qui aurait pu tourner à une correction plus sévère encore. Mais Haris Seferovic est passé au travers de son match et Xherdan Shaqiri n'a pas été heureux à la finition, malgré son très bon travail.

EXPLOSION. Tout a souri à l'équipe de Suisse samedi soir pour le plus grand plaisir des 32'000 fans présents. Le Parc St-Jacques a vibré plus d'une fois dans une chaleureuse ambiance à peine ternie par quelques pétards hongrois. Les buts ont toutefois à peine été plus fêtés que l'entrée de Breel Embolo.

OH EMBOLO. Près d'une année après sa dernière apparition, le 10 octobre 2016 en Andorre, l'attaquant de Schalke, longtemps blessé, a fait son retour au jeu avec l'équipe de Suisse. Appelé à plusieurs reprises par le chant "Oh Embolo" durant la rencontre, l'ancien Bâlois est entré en jeu après 63 minutes, à la place de Seferovic. Il aurait même pu enflammer plus encore son "Joggeli". Son coup de tête de la 81e minute a cependant manqué de puissance.

HABITUDE.Pour l'anecdote, la Suisse a affronté la Hongrie pour la 46e fois de son histoire. Il s'agit de son adversaire le plus fréquent derrière l'Italie (58) et l'Allemagne (51). Samedi, elle n'a conquis que son 11e succès face aux Magyars, mais quel succès!

Bâle, Ludovic Perruchoud - @LPerruchoud

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