Une qualification helvétique dans la douleur

SAUVEUR. Ricardo Rodriguez, qui a fêté dimanche sa 50e sélection sous le maillot national, aura été l'homme de ce barrage. Unique buteur à l'aller, le défenseur de l'AC Milan a évité aux siens une prolongation de tous les dangers en sauvant un ballon sur sa ligne de but en toute fin de match. A la suite d'une sortie aérienne manquée de Yann Sommer, Jonny Evans a en effet vu son coup de tête être repoussé acrobatiquement par le Zurichois de 25 ans.

LABORIEUX. Maîtresse des événements au Windsor Park, la sélection de Vladimir Petkovic s'est révélée bien moins à son aise devant son public. Malmenée par des Nord-Irlandais volontaires et combatifs, elle n'est jamais véritablement parvenue à poser son jeu et n'a dominé la rencontre que par courtes séquences.

MUTISME. Encore une fois, Haris Seferovic a déçu à la pointe de l’attaque. Le joueur du Benfica Lisbonne a confirmé le cruel manque de confiance qui l'habite actuellement. Son tir largement au-dessus du but nord-irlandais alors qu’il se trouvait en position idéale (85e) en est la preuve. Il a été remplacé dans la foulée sous les sifflets par Breel Embolo. Son mutisme en équipe nationale dure depuis maintenant 383 minutes.

MALADRESSE. Seferovic n'est cependant pas le seul à blâmer. Très bon jeudi soir, Steven Zuber a lui aussi galvaudé son lot d'opportunités. De manière générale, c'est tout le secteur offensif qui a pêché au "Joggeli" par le manque d'efficacité dans les derniers gestes. Il reste à espérer que les attaquants retrouveront du temps de jeu et de la confiance avant l'été prochain.

CONDITIONS. A la décharge des joueurs suisses, l'état de la pelouse n'a, il est vrai, pas aidé à produire un spectacle à la hauteur de l'enjeu. Les trombes d'eau qui se sont abattues sur Bâle dans la journée ont rendu le terrain difficilement praticable. Ce qui ne favorise évidemment pas une équipe qui s'efforce de créer du jeu.

AMBIANCE. Si le match n'a clairement pas atteint des sommets sur le pré, l'ambiance a elle été à la hauteur. Après avoir enflammé la ville de leurs chants durant la journée, les supporters ont continué à animer les tribunes combles du Parc St-Jacques (guichets fermés). Et ce toujours dans un esprit bon enfant, dénué de toute animosité. Les applaudissements ont ainsi accompagné les deux équipes au terme du match.

QUATRE A LA SUITE. La Nati prendra part l’été prochain en Russie à sa onzième phase finale de Coupe du monde, la quatrième de suite. Elle égale ainsi la meilleure série de son histoire, lorsqu’elle avait disputé consécutivement les joutes mondiales de 1934 (Italie), 1938 (France), 1950 (Brésil) et 1954 (Suisse).

MAILLOT. Stephan Lichtsteiner et ses coéquipiers ont étrenné le nouveau modèle de leur maillot qu'ils arboreront l'été prochain en Russie. La principale nouveauté visuelle de cette tunique rouge proche du corps est la fidèle reproduction de la carte topographique du Cervin et de ses alentours sur le devant. Le tissu bénéficie des dernières technologies développées par PUMA.

TIRAGE. Le tirage au sort des 8 groupes de la Coupe du monde 2018 se déroulera le 1er décembre à Moscou. Les 32 équipes qualifiées seront réparties en 4 chapeaux selon leur rang dans le classement FIFA au 16 octobre 2017, la Russie étant assurée de figurer dans le 1er en tant que pays hôte. La Suisse (11e) sera tirée dans le 2e chapeau.

Bâle, Axel David & Ludovic Perruchoud - @axel_david7 & @LPerruchoud

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Un 0-0 qui ouvre les portes du Mondial