Même si les Irlandais ont offert une autre réplique dimanche, la Suisse valide son ticket à l'issue d'un match qu'elle a eu toutes les peines du monde à maîtriser. Le public ne fut pas dupe. Les sifflets adressés à Haris Seferovic sur un raté presque impardonnable à la 85e minute traduisaient bien sa colère. Comme s'il y avait eu quelque part tromperie sur la marchandise.
La Suisse a un peu plus de six mois devant elle pour monter en régime. La défaite de Lisbonne contre le Portugal et ce barrage retour bien laborieux auront le mérite de ramener sur terre des joueurs et des supporters qui se sont peut-être vus trop beaux. "Nous voulons écrire l'histoire en Russie", lance le capitaine Stephan Lichtsteiner. Ecrire l'histoire, c'est jouer enfin un quart de finale que la Suisse avait approché en 2006 et en 2014.
Une autre Irlande
Trois jours après avoir livré une performance d'une médiocrité affligeante à Belfast, les Irlandais n'ont pas attendu trois minutes pour porter le danger avec une frappe splendide de Chris Brunt que Yann Sommer déviait en corner. Le latéral de West Bromwich devenait ainsi le premier Irlandais à se procurer une véritable chance depuis le début de ce barrage moins de septante heures plus tôt au Windsor Park.
Ce même Brunt récidivait à la 16e sur un tir qui était cette fois trop sur le gardien suisse. Entre-temps, les Suisses avaient galvaudé deux chances en or par Haris Seferovic (5e) et par Blerim Dzemaili (9e). Sur ces deux actions respectivement amenées par Xherdan Shaqiri et par Denis Zakaria, le Lucernois et le Zurichois ont manqué d'efficacité. Comme à Belfast, Vladimir Petkovic devait malheureusement composer avec un avant-centre et un 9,5 qui ne sont plus vraiment des véritables "tueurs" dans la surface.
Quelle conduite à suivre ?
Sur une pelouse qui ne favorisait pas vraiment le jeu au sol, la Suisse a peiné pour imposer son football. Les bonnes dispositions de Xherdan Shaqiri ne suffisaient pas pour éclairer vraiment le jeu d'une équipe qui, en raison de l'acquis du match aller, pouvait légitimement s'interroger sur la conduite à tenir: attaquer sans relâche pour plier l'affaire quitte à se faire contrer ou évoluer avec le frein à main. La question s'est vite posée.
A l'heure de jeu, après deux chances ratées par Steven Zuber et par Ricardo Rodriguez et surtout cette tête de Conor Washington qui frôlait le poteau droit de Sommer à l'issue d'une rupture provoquée par une mésentente entre Shaqiri et Granit Xhaka, ce débat était clos. Il fallait tenir et ne plus se livrer. La Russie était à ce prix. Tant pis pour les puristes.
ats/bond
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Suisse - Irlande du Nord 0-0
Suisse: Sommer; Lichtsteiner, Schär, Akanji, Rodriguez; Xhaka, Zakaria; Shaqiri (80'Freuler), Dzemaili (61'Mehmedi), Zuber; Seferovic (86'Embolo).
Irlande du Nord: McGovern; Hughes, Evans, McAuley, Brunt; Davis, Saville; Ward (74'Jones), Norwood (75'Magennis), Dallas; Washington (82'McNair).
Parc Saint-Jacques: 36'000 spectateurs
Arbitre: Felix Brych/GER
Qualifs Mondial 2018, barrages
Europe
SUISSE - Irlande du Nord 0-0 (1-0)
Grèce - CROATIE 0-0 (1-4)
Italie - Suède LU 20h45 (0-1)
Eire - Danemark MA 20h45 (0-0)
Zone Asie/Concacaf
Honduras - Australie 0-0
retour: 15.11, 10h00
Zone AmSud/Océanie
Nlle-Zélande - Pérou 0-0
retour: 16.11, 03h15