- Stephan Lichtsteiner, la Suisse disputera l'été prochain sa quatrième Coupe du monde consécutive. Est-ce le signe que la Suisse fait partie des meilleures nations du football ?
STEPHAN LICHTSTEINER: Nous ne pouvons pas dire que nous appartenons à la crème de la crème, mais nous faisons assurément partie du top 10 mondial. Nous nous trouvons parmi ces nations qui sont parvenues à s'immiscer et à se maintenir au sein de l'élite élargie, à l'instar par exemple de la Belgique et de la Pologne. Or cela n'a pas été le cas de toutes les équipes.
- A qui pensez-vous ?
STEPHAN LICHTSTEINER: A l'Italie notamment, qui va manquer sa première Coupe du monde depuis 1958. De notre côté, nous avons très bien travaillé ces dernières années. Nous pratiquons un bon football et faisons face aux différents défis qui nous sont proposés. L'équipe de Suisse mérite le respect.
- D'où vient cet esprit conquérant de l'équipe de Suisse ?
STEPHAN LICHTSTEINER: La Fédération a mis en place des conditions-cadres optimales, et cela a permis de répandre une culture de la performance. Nous disposons, par ailleurs, de plusieurs joueurs chevronnés. Ceux-ci sont régulièrement alignés pour des matches importants dans leur club, en Allemagne, Italie, Angleterre ou Espagne. C'est comme ça que l'on apprend à composer avec la pression. Cette force mentale nous a notamment été précieuse lors du barrage contre l'Irlande du Nord.
- Par rapport à son dernier grand tournoi à l'Euro 2016, l'équipe de Suisse semble plus au clair au niveau tactique. A-t-elle trouvé son style de jeu ?
STEPHAN LICHTSTEINER: Oui, nous savons mieux ce que nous voulons faire, par exemple en conservant davantage le ballon. Nous sommes moins attentistes, nous cherchons plus à contrôler la partie. Nous y sommes parvenus contre l'Irlande du Nord, même si nous avons toujours des carences en terme d'efficacité devant le but. Nous devons en faire davantage pour marquer des goals.
- La Suisse figure dans le deuxième chapeau pour le tirage au sort de vendredi. Quelle équipe du premier chapeau aimeriez-vous affronter ?
STEPHAN LICHTSTEINER: L'Allemagne. Cela serait un sacré défi de se frotter aux champions du monde. Et personnellement, j'aimerais bien jouer contre Sami Khedira (réd: son coéquipier à la Juventus).
ats/jbal
Un avenir encore incertain à la Juventus
- Sur le plan personnel, vous arrivez en fin de contrat au printemps prochain avec la Juventus. De quoi sera fait votre avenir ?
STEPHAN LICHTSTEINER: Je ne le sais pas encore. Et même s'il y a plusieurs options qui pourraient m'intéresser pour le futur, je ne pense actuellement qu'à la Juve. Je veux encore une fois gagner le plus de titres possible avec ce club. Une chose est sûre, même si j'aurai 34 ans en janvier, je ressens encore en moi beaucoup d'énergie et d'envie pour jouer au plus haut niveau.
Mondial 2018, les chapeaux
Chapeau 1: Russie, Allemagne, Brésil, Portugal, Argentine, Pologne, Belgique, France
Chapeau 2: Espagne, Pérou, Suisse, Angleterre, Colombie, Mexique, Uruguay, Croatie
Chapeau 3: Danemark, Islande, Costa Rica, Suède, Tunisie, Egypte, Sénégal, Iran
Chapeau 4: Serbie, Nigeria, Australie, Japon, Maroc, Panama, Corée du Sud, Arabie saoudite
Tirage au sort le 1er décembre. Un groupe avec plus de deux équipes européennes et des pays de la même Zone est exclu.