Vernie en 2006 avec un premier tour contre la France, la Corée du Sud et le Togo comme en 2014 avec un groupe dans lequel figuraient à nouveau la France, mais aussi l'Equateur et le Honduras, Vladimir Petkovic et ses joueurs ont à nouveau besoin d'un coup de pouce du destin pour rêver en couleur.
Pour "écrire l'histoire", comme ils ne cessent de le clamer, pour découvrir enfin l'ivresse d'un quart de finale après les éliminations mortifiantes de 2006 à Cologne contre l'Ukraine et de 2014 à Sao Paulo face à l'Argentine.
Même placée dans le chapeau 2, la Suisse sera en quelque sorte "protégée" dans la mesure où elle ne pourra pas affronter l'Espagne, un des trois grands favoris du tournoi avec l'Allemagne et le Brésil. Comme la Suisse mais aussi comme l'Angleterre, les Champions du monde 2010 figurent dans ce deuxième chapeau. On rappellera un point essentiel du règlement de ce tirage au sort: on ne trouvera pas deux équipes de la même Confédération dans un groupe à l'exception, bien sûr, des formations européennes qui sont au nombre de quatorze. Six des huit groupes comprendront deux équipes européennes.
Une chance sur cinq de jouer le Brésil
La Suisse aura ainsi une chance sur cinq de rencontrer le Brésil au premier tour. Une chance sur cinq également de retrouver l'Argentine pour la revanche du huitième de finale de Sao Paolo. Même si la sélection helvétique demeure une équipe que tous les observateurs estiment "dure à battre", on a le sentiment que rien ne sera possible l'été prochain sans un tirage au sort favorable.
Il vaut mieux figurer dans un groupe où la première place ne sera pas jouée d'avance, et seules deux des huit têtes de série semblent vraiment à la portée de la Suisse: la Russie et la Pologne. Ou dans un groupe dans lequel les équipes issues des chapeaux 3 et 4 sont vraiment fort "modestes". On pense ainsi à la Tunisie et à un degré moindre à l'Iran pour le chapeau 3, à Panama et à l'Arabie saoudite pour le chapeau 4.
ats/adav
Un camp de base à Samara
Le résultat de ce tirage au sort aura bien sûr une incidence sur les questions de la logistique. Aujourd'hui, l'Association Suisse de Football a dans l'idée de loger l'équipe à Samara, une ville de 1,17 million d'habitants située au bord de la Volga et à 860 km au sud-est de Moscou.
Résider à Samara présente l'avantage d'être très poche des autres villes qui accueilleront cette Coupe du monde, à l'exception de St-Pétersbourg, et d'avoir une chance sur six de disputer un match du premier tour "à domicile", c'est-à-dire à la Samara Arena qui sera inaugurée en avril prochain. Si la Suisse devait jouer à St-Pétersbourg et à Moscou lors du premier tour, le choix de Samara serait toutefois remis en question.
Mondial 2018, les chapeaux
Chapeau 1: Russie, Allemagne, Brésil, Portugal, Argentine, Pologne, Belgique, France
Chapeau 2: Espagne, Pérou, Suisse, Angleterre, Colombie, Mexique, Uruguay, Croatie
Chapeau 3: Danemark, Islande, Costa Rica, Suède, Tunisie, Egypte, Sénégal, Iran
Chapeau 4: Serbie, Nigeria, Australie, Japon, Maroc, Panama, Corée du Sud, Arabie saoudite
Tirage au sort le 1er décembre. Un groupe avec plus de deux équipes européennes et des pays de la même Zone est exclu.