La Fédération relève déjà que les propos polémiques de son secrétaire général - qui évoquait notamment la possibilité de ne plus sélectionner de joueurs binationaux, de peur que ceux-ci finissent par porter un autre maillot national - ont été tenus au cours d'un entretien d'une heure avec des journalistes de la NZZ et du Tages-Anzeiger/20 Minuten. "L'ASF regrette que cette interview donne l'impression de discriminer les joueurs et joueuses binationaux."
Et d'insister sur le fait que "les joueurs qui ont disputé le Mondial en Russie ont tout donné pour notre pays". La réflexion existe toutefois du côté de Muri et tient en 2 interrogations: "Comment pouvons-nous mieux protéger nos joueurs des événements extérieurs tels que ceux qui se sont produits autour du match contre la Serbie? Comment pouvons-nous nous assurer que des joueurs dont nous avons financé la formation porteront bien le maillot de l'équipe de Suisse?", écrit l'ASF.
Une interrogation présente depuis quelques temps
Pour la Fédération, ce questionnement existe "depuis des années" et conduit le directoire du football suisse à évaluer sa marge de manoeuvre par rapport au règlement international. Dans les pistes envisagées figurent notamment la signature "d'un contrat ou le renoncement à la double nationalité au moment d'inclure un joueur dans le programme de formation de l'ASF".
L'Association suisse de football "veut s'assurer qu'un joueur qui lutte pour un titre dans les équipes juniors ne choisisse pas à 22 ans de défendre les couleurs d'un autre pays, peut-être même contre la Suisse".
ats/bond
La Fédération veut instaurer un climat de respect
Et la Fédération de souhaiter "un climat respectueux et non manichéen autour des internationaux", se plaignant de la tendance à "encenser les joueurs lors des victoires mais à leur adresser le reproche du déficit d'identification quand les choses ne tournent pas comme espéré".
Des propos mal accueillis par le vestiaire
La sortie d'Alex Miescher vendredi a fait grincer bien des dents, y compris dans les rangs de l'équipe de Suisse, comme l'ont confirmé plusieurs internationaux à Keystone-ATS. Valon Behrami, vice-capitaine de la sélection aux origines kosovares, n'avait pas directement pris position mais avait tout de même "aimé" certaines publications sur les réseaux internet qui défendaient le multiculturalisme de la Suisse.
Challandes: "Pour moi, le problème de la double nationalité ne se pose pas"
Bernard Challandes suite aux propos de l'@sfv_asf: "Les #binationaux appartiennent à l'ADN du sport suisse. Federer, Hussein, le relais 4x100m, Bencic, Wawrinka... Pour moi, la question est très mal posée. Le foot suisse a progressé grâce à cette multiculturalité..." #RTSsport pic.twitter.com/PGSpx4FyqP
— RTS Sport (@RTSsport) 7 juillet 2018
Le sujet de Nouvo
Interdire la double nationalité pour les joueurs de l’équipe de Suisse, certains veulent ouvrir le débat… Et si on avait gagné, ça aurait été pareil ? #SUI #CM2018 #Nati pic.twitter.com/0IyfR36vnx
— Nouvo RTS (@Nouvo) 6 juillet 2018