Fortunes diverses dans les arrêts de jeu pour Bâle et YB

Les Young Boys ont réalisé un authentique exploit au Stade de Suisse en s'imposant 2-1 contre le Zenit St-Pétersbourg en 16e de finale aller de l'Europa League. Mayuka a marqué le but décisif au bout des arrêts de jeu.

Malmenés en première période, durant laquelle les Russes ont pris l'avantage grâce à Lombaerts (20e), YB a trouvé les ressources pour renverser la situation grâce à une seconde mi-temps de feu. Lulic a égalisé à la 46e, puis les Bernois ont dominé assez nettement, profitant d'une baisse de régime de leurs adversaires, qui livraient leur premier match de l'année.

Les Bernois ont toutes leurs chances

L'expulsion du nerveux Bystrov à la 69e a aussi joué un rôle, YB bénéficiant d'une supériorité numérique qui a obligé les Russes à courir beaucoup après le ballon. Mais malgré plusieurs situations dangereuses, le Zenit semblait en mesure de préserver le nul jusqu'à l'exploit de Mayuka, entré en jeu une dizaine de minutes plus tôt.

La semaine prochaine, dans un froid russe qui s'annonce terrible, les hommes de Vladimir Petkovic ne partiront pas battus d'avance. Ils ont démontré par le passé qu'ils savaient gagner à l'extérieur.

Ce succès contre une formation russe qui était la seule à avoir remporté ses six matches de groupe cet automne confirme les belles dispositions de YB à domicile, où il n'a pas été battu cette saison sur la scène européenne.

Wölfli mis à contribution

Arrivés mardi en jet privé directement d'Espagne où ils étaient en camp d'entraînement, les hommes de Luciano Spalletti n'ont dans une premier temps pas semblé handicapés par le manque de compétition.

Ils ont rapidement pris la direction des opérations en pratiquant un jeu dynamique, fait de passes redoublées et de triangulations qui ont posé bien des problèmes aux Bernois. Wölfli sauvait son groupe devant le remuant Kerzhakov qui se présentait seul devant lui (19e), mais l'ouverture du score tombait sur l'action suivante. La défense se faisait piéger par un corner rapidement joué, et le Belge Lombaerts, libre de tout marquage, marquait de la tête (20e).

Wölfli a encore dû intervenir sur des essais de Kerzhakov (28e) et Lazovic, à la 43e. En face, le portier Malafeev n'a été inquiété que sur une tête de Nef (31e). Mais le scénario s'est modifié après la pause. Dès le retour sur la pelouse, Lulic égalisait après une belle action individuelle (46e). YB se montrait alors bien meilleur, gagnait davantage de duels et venait souvent porter le danger devant la cage de Malafeev.

L'exact inverse à Bâle

Changement à 360° au Parc Saint-Jacques.  Battus 3-2 par le Spartak, les Rhénans se retrouvent dans une situation impossible.

Crucifié à la 92e sur un coup-franc d'un Géorgien de 18 ans Jano Ananidze, le champion de Suisse gardera un souvenir amer de ce match aller des seizièmes de finale. Il a, en effet, mené 2-0 à la pause grâce à des réussites de Frei et de Streller avant de perdre le fil de son football. Un brin trop naïfs, les Rhénans ont permis aux Moscovites de revenir dans le match alors qu'ils avaient été tout près d'aller au tapis pour le compte. Le mauvais soir de deux des hommes de base de Thorsten Fink, le défenseur Abraham et le demi Yapi, a pesé lourd dans la balance.

Le FC Bâle a trouvé l'ouverture à la 36e minute. Sur un corner botté de la droite par le gaucher Shaqiri, Stocker a dévié le ballon pour un Alex Frei qui jaillissait au coeur des cinq mètres comme le grand buteur qu'il demeure. Cinq minutes plus tard sur un corner au même endroit, Shaqiri a trouvé cette fois la tête de Streller au second poteau. Marquer deux fois sur ses deux premières véritables occasions: le scénario était vraiment idéal pour le FCB.

Un scénario qui n'aurait pas été possible sans un réflexe étonnant de Costanzo sur une volée de Dzyuba à la 30e. A la 61e, la réussite fuyait cette fois le gardien du FCB, battu sur une frappe imparable de Dmitri Kombarov, lequel avait bénéficié de deux déviations malheureuses des défenseurs rhénans sur une frappe d'Alex pour se retrouver dans une position idéale.

Shaqiri perd ses nerfs

L'égalisation tombait neuf minutes plus tard. Dzyuba a exploité une erreur de Kunsunga au marquage pour battre presque à bout pourtant Costanzo. Excellent jusque-là, le défenseur genevois a été abusé par le centre d'Alex. Cette fin de match tournait finalement au cauchemar pour le FCB. Shaqiri était, en effet, expulsé à la 77e pour un coup de coude. L'international, qui aurait pu être le héros du match avec ses deux assists, n'aurait jamais dû perdre de la sorte le contrôle de ses nerfs.

Le FC Bâle devra réaliser un petit miracle jeudi prochain à Moscou pour prolonger l'aventure en Europa League.

Derdiyok retrouve le chemin des filets

Peu en réussite avec son club et l'équipe de Suisse, Eren Derdiyok a enfin regoûté à la joie de marquer, lors de la victoire 4-0 de Bayer Leverkusen sur la pelouse du Metalist Kharkiv, et par... -11 degrés. L'ancien avant-centre de Bâle n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis le 27 octobre et un match de Coupe d'Allemagne contre Mönchengladbach.

Le total de Derdiyok, également à l'origine du 2-0, cette saison est de 8 buts (dont 2 en Europa League et 3 en Bundesliga) toutes compétitions confondues.

Le leader de la Ligue 1 Lille est un peu descendu de son nuage en étant accroché 2-2 par le PSV Eindhoven après avoir pourtant mené 2-0 de façon très autoritaire. Deux fois mené au score, le Paris St-Germain a pour sa part réalisé une intéressante opération en arrachant le nul en Biélorussie face à Borissov (1-1).

La crise en Belgique, et à Anderlecht

Si tout reste encore ouvert, Villarreal a peut-être pris une légère option en résistant à la pression du San Paolo pour tenir le 0-0 contre Naples. Battu à Lisbonne par le Benfica, Stuttgart a cependant inscrit un but à l'extérieur qui pourrait s'avérer précieux au retour (2-1). Le FC Séville a connu moins de réussite en étant battu chez lui 2-1 par Porto.

Balayé 3-0 chez lui par l'Ajax, Anderlecht n'a pas su redonner le sourire à des Belges privés de gouvernement et nouveaux recordmen mondiaux de la crise politique. Toujours poussif, Liverpool n'a pas fait mieux que 0-0 à Prague contre le Sparta.

si/hdel