tsrsport.ch: Vous avez évolué durant près de 3 saisons, dès 2006, dans le championnat écossais avec Heart of Midlothian. Combien de fois avez-vous affronté le Celtic dans son mythique stade?
JOSE GONCALVES: J'ai dû jouer au Celtic Park quatre fois. Ce sont toujours des bons souvenirs. Il y a une bonne atmosphère, ce sont vraiment des moments particuliers. J'aime jouer ces matches-là. Le stade est plein, l'ambiance électrique. Pour tout footballeur, tout cela apporte encore plus de motivation. C'est un club de tradition, d'histoire et qui a de nombreux fans.
"Il y a de la passion dans tous les regards"
tsrsport.ch: Mais encore?
JOSE GONCALVES:
Beaucoup de personnes s'identifient à ce club, vivent à travers lui. Il y a de la passion dans tous les
regards et tu sens le poids de l'histoire de l'équipe au Celtic Park. Il faut vraiment le vivre pour le ressentir. Pouvoir s'entraîner dans ce stade avant le match est un plus. Cela permet de s'imaginer l'ambiance et d'être encore plus prêt mentalement pour le match.
tsrsport.ch: Comment le Celtic va-t-il aborder cette rencontre justement?
JOSE GONCALVES: Il va proposer un jeu anglais, à la fois physique et rapide. Il mettra une grosse pression dès les premières secondes du match. Et on connaît les Ecossais, ils ne lâcheront rien jusqu'à la dernière minute. Il nous faudra être organisés, ne pas se livrer. Un match nul nous permettrait déjà d'aborder le retour à Sion de manière positive.
tsrsport.ch: Vous avez sans doute gardé des contacts en Ecosse. Les avez-vous appelés avant le match?
JOSE GONCALVES: Oui, tout à fait. J'ai téléphoné à un ami fan du Celtic (sourires). On a parlé et il m'a aussi donné quelques informations sur le début de championnat de son équipe, les blessés, la composition... (ndlr: les "Bhoys" ont remporté les trois premiers matches de la saison).
"Je suis tranquille et l'équipe est sereine"
tsrsport.ch: Comment le FC Sion aborde-t-il cette rencontre?
JOSE GONCALVES: Je suis tranquille et l'équipe est sereine. On a réussi un bon début de saison, même si on aurait pu prendre encore plus de points. On arrive maintenant à une phase Coupe d'Europe. C'est clairement un plus pour le club. Tout le monde espère, tout le monde veut se qualifier pour la suite de la compétition.
tsrsport.ch: La situation en dehors des terrains n'est pas facile en ce moment avec le conflit autour de la qualification des nouvelles recrues du FC Sion, dont vous faites partie. Est-ce que cela a renforcé la solidarité du groupe?
JOSE GONCALVES:
Oui, on forme un groupe solidaire. On a toujours parlé, on s'encourage et on se comporte en professionnels. Le club nous a fait part de ce qu'il se passait, il nous a dit de ne pas nous inquiéter et il nous soutient. Il ne serait pas allé au bout, s'il ne pensait pas être dans son bon droit.
tsrsport.ch: Avez-vous l'impression qu'il y a un peu d'acharnement sur le FC Sion?
JOSE GONCALVES: Si on prend l'exemple de ce qui s'est passé à Bâle avec la suspension dix minutes avant le match, on voit qu'on nous embête un peu. Mais bon, cela a fait que l'équipe avait vraiment envie de gagner sur le terrain. Et on le sait, le FC Sion qui a finalement joué reste une excellente formation. Il sort d'ailleurs d'une bonne saison en Super League, mais aussi en Coupe de Suisse avec sa victoire.
Glasgow, Ludovic Perruchoud
Sion à l'assaut du Celtic Park
Quel visage aura le FC Sion jeudi soir, au moment d'affronter le Celtic Glasgow en barrage aller de l'Europa League (21h05) ? En plein conflit ouvert avec les plus hautes autorités du football, le club valaisan compte néanmoins sur ses nouvelles recrues pour passer l'épreuve du feu du Celtic Park.
Dix-neuf joueurs ont pris l'avion mercredi matin direction l'Ecosse. Parmi eux, cinq des six nouveaux joueurs au coeur de la querelle qui oppose Sion à la FIFA, l'UEFA, l'ASF et la SFL (seul Stefan Glarner n'a pas été retenu). Sûr d'être dans son bon droit, le club alignera ses transferts estivaux. "Christian Constantin m'a dit de foncer", révèle Laurent Roussey.
Le président serait même prêt à braver une éventuelle suspension de dernière minute des Mutsch, Ketkeophomphone, Gonçalves, Feindouno et Gabri si tel était le scénario choisi par l'UEFA, glisse-t-on dans les coulisses. Il faut dire que l'équipe
apparaîtrait comme très amoindrie sans ses renforts, avec seulement 14 hommes à inscrire sur la feuille de match, dont deux gardiens...
VANINS TITULAIRE
Roussey ne veut pas y penser. "Il est vrai que l'incertitude use, mais nous nous efforçons de ne penser qu'au football", assure-t-il. Dans ce registre, l'entraîneur français semble avoir encore quelques hésitations en ce qui concerne son onze de départ. "J'attends un Celtic en 4-4-2 classique, surtout très fort collectivement mais possédant aussi quelques individualités dont il faudra se méfier. A nous de faire les efforts nécessaires."
Car le défi qui se dresse devant les Sédunois, éliminés à ce stade de la compétition lors de leurs trois dernières tentatives, sera avant tout physique. "Glasgow va mettre de l'intensité, de l'impact. En Super League, on reste à un mètre de l'adversaire. Là, nous devrons aller au duel et répondre présent sur le plan athlétique."
Une exigence qui forcera sans doute l'entraîneur à modifier sa composition par rapport au nul contre Lucerne du week-end dernier, notamment dans les couloirs. Elle s'accompagne également d'un évident besoin d'expérience, ce pourquoi les buts seront gardés par Andris Vanins et non Kevin Fickentscher. Le portier letton, que Roussey sentait en manque de confiance et de sérénité avant le match contre Lucerne, s'appuie en effet sur un vécu plus important que l'espoir suisse.
LE DECLIN ECOSSAIS
La chance de Sion est d'affronter un Celtic Glasgow qui a perdu bien de sa superbe d'antan (vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions 1967 et 42 fois champion d'Ecosse). Certes, les "Bhoys" ont remporté leur trois premiers matches de Premier League. Il n'en demeure pas moins qu'ils n'arrivent plus, à l'instar de l'ensemble du football écossais, à s'illustrer sur la scène internationale.
Lors des trois dernières saisons, les rivaux des Rangers sont les seuls à avoir pu s'extirper d'une phase de groupes européenne (8es de finale de l'Europa League l'an passé). D'ailleurs, aucun représentant de la Croix de St-André ne participera à la prochaine Ligue des champions.
Depuis la faillite en 2009 du groupe télévisuel privé Setanta TV, qui gérait notamment la chaîne du Celtic, les clubs du Nord de l'île britannique se trouvent confrontés à de très importantes difficultés économiques. Ce qui nuit clairement à leur rayonnement hors d'un championnat domestique de niveau plus que moyen.
La formation de Neil Lennon, éliminée la saison passée par Utrecht dans ces mêmes play-off, sait qu'elle n'a plus le droit à l'erreur. Or, jeudi, elle doit se passer de Kayal, Izaguirre et, surtout, de son buteur Gary Hooper, 20 réalisations en Premier
League 2010/11. Elle misera alors sur la forme du jeune irlandais Anthony Stokes (3 buts en autant de matches officiels cet été) pour causer la perte des Sédunois.
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