Servette veut stopper l'hémorragie

Malgré un début de saison manqué, le feu n'a pas encore pris dans la maison servettienne. L'indigeste prestation lausannoise mise à part, les Genevois ont été convaincants dans le jeu, tant contre Bâle et Sion que contre les Arméniens de Gandzasar. La venue de Rosenborg peut dès lors leur permettre de lancer véritablement leur saison.

La formation de Trodheim n'est plus le foudre de guerre qui s'était qualifié huit fois de suite pour la phase de groupes de la Ligue des champions (1995-2002). Au match retour du tour précédent, seul un but dans les arrêts de jeu de son milieu tchèque Borek Dockal lui a évité les affres d'une élimination face aux Kazakhs d'Ordabasy. Troisième du championnat de Norvège à mi-saison, l'équipe de Jan Jönsson reste sur deux matches nuls peu convaincants et devra composer sans son buteur Rade Prica, suspendu.

"Rosenborg a une bonne équipe, qui joue vite et propose un jeu agressif et athlétique", prévient néanmoins Joao Alves. L'opposition de style avec sa formation, qui aime garder le ballon et construire le jeu depuis ses lignes arrières, annonce que la bataille se déroulera également sur le plan tactique.

Un groupe décimé

Si les joueurs genevois ne manquent pas de talent, la principale difficulté de leur coach portugais sera d'aligner une équipe compétitive, eu égard aux nombreuses blessures qui déciment son effectif. "Je n'aurai que quinze ou seize joueurs à disposition", reconnaît-il. Le problème principal se situe en défense, où les seuls arrières de métier valides sont Schneider, Gomes et Moubandje.

Dans ces conditions, Servette ne partira pas avec les faveurs des pronostics. "L'union sacrée sera fondamentale", lance Alves, qui reste convaincu qu'en faisant preuve de solidarité ses joueurs peuvent déplacer des montagnes.

si/fayet