Bâle devra composer sans Alex Frei jeudi à Szekesfehervar (Hon), où les Rhénans affronteront Videoton lors de la 3e journée de la phase de poules de l'Europa League. L'attaquant a été suspendu un match par l'UEFA pour s'être présenté en retard à l'occasion du contrôle antidopage effectué à l'issue du match disputé à Lisbonne face à Benfica le 20 septembre.
Streller en fer de lance de l'attaque rhénane
La mauvaise nouvelle est tombée mardi soir, soit un mois après le déroulement des faits reprochés à l'ancien international, qui devra s'acquitter d'une amende en sus (tout comme son club d'ailleurs). Les dirigeants bâlois n'ont pas reçu la notification officielle de la sanction et ses motivations par écrit, ce qui les empêche de facto de déposer un recours. L'UEFA a apparemment pris sa décision le 18 octobre mais ne l'a communiquée que mardi, qui plus est sans préciser les raisons qui l'ont poussée à sévir.
Alex Frei "a peut-être pris un peu trop de temps" pour se rendre au contrôle antidopage à Lisbonne selon les termes du chef technique Georg Heitz, alors qu'il aurait dû s'y soumettre dès qu'il avait passé le couloir menant aux vestiaires. "Nous sommes stupéfaits par le déroulement de cette affaire", a lâché Georg Heitz. "Cela frise le ridicule", a quant à lui pesté le capitaine du FCB Marco Streller.
Le nouvel entraîneur rhénan Murat Yakin s'est montré plus diplomatique. "Il n'est pas facile d'encaisser une telle nouvelle juste avant de partir alors qu'on a préparé une rencontre en fonction d'un effectif qui n'est tout à coup plus le même", a précisé l'ancien mentor de Lucerne, qui a indiqué qu'il allait procéder à quelques changements dans son onze de départ.
YB veut s'extraire de sa zone de turbulences
Les Young Boys traversent une dépression automnale. Deux défaites en Europa League et des performances plus que fluctuantes en championnat mettent la pression sur l'équipe, ainsi que sur l'entraîneur Martin Rueda, à l'heure d'accueillir Udinese au Stade de Suisse (21h05/RTS deux).
Les Bernois n'ont gagné qu'une de leur sept dernières rencontres officielles. Ils sont loin de pouvoir penser à se mêler à la lutte pour le titre, qui constituait leur objectif. YB possède déjà 15 points de retard sur le leader Grasshopper. Et sur la scène européenne, cela ne va guère mieux après les revers contre Liverpool (3-5) et à Moscou contre Anzhi Makhachkala (0-2).
"C'est clair que je ressens la pression et un certain mécontentement au sein du club", admet Martin Rueda. "Il ne nous reste plus qu'à continuer de tout donner et à regarder en avant. L'important est surtout de parvenir à évoluer de manière plus constante et stabile", dixit l'entraîneur.
"Rester positif"
Martin Rueda ne veut pas que la grisaille ambiante ne prenne trop la tête de ses joueurs. "Il faut rester positif. L'équipe doit être convaincue qu'elle peut et doit viser la victoire dans chaque match." L'ancien coach de Lausanne est cependant conscient que la tâche de ses hommes sera une fois encore difficile contre Udinese. "J'ai toujours dit depuis le tirage au sort que ce groupe A était très relevé. Pour faire au moins un point contre les Italiens, on devra jouer à un niveau élevé et dépasser nos limites", a-t-il expliqué.
Une défaite contre le pensionnaire de Serie A, dont le début de championnat n'est pas flamboyant, pourrait encore être pardonnée par les dirigeants et les supporters. Mais si YB venait à perdre dimanche en Super League à domicile contre Lucerne, il en irait sans doute autrement...
Udinese, après un nul contre Anzhi en ouverture (1-1), a réalisé une excellente opération lors de la 2e journée en allant gagner 3-2 à Liverpool. Les défenseurs bernois auront intérêt à surveiller Antonio di Natale, l'arme fatale du club du Frioul.
si/bond