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Bâle à mi-chemin d'une demie historique

Valentin Stocker (à droite) avait ouvert le score à l'aller pour le plus grand bonheur de Markus Steinhöfer. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Valentin Stocker (à droite) avait ouvert le score à l'aller pour le plus grand bonheur de Markus Steinhöfer. - [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Jeudi, dans son Parc St-Jacques, le FC Bâle aura l'occasion d'écrire une nouvelle page de sa belle histoire avec la Coupe d'Europe face à Tottenham, en quart de finale retour de l'Europa League. Après le 2-2 acquis avec la manière à White Hart Lane, les Rhénans sont plus que jamais en position de force.

"C'est déjà extraordinaire de jouer un quart de finale européen, alors imaginez une demi-finale! Ca serait incroyable et c'est notre objectif!" lâche Yann Sommer, le dernier rempart bâlois. Une accession dans le dernier carré permettrait par ailleurs au FCB de rejoindre Young Boys (1959), Zurich (1964 et 1977) et Grasshopper (1978), seules équipes de l'histoire du foot suisse à avoir participé à une demi-finale de Coupe d'Europe.

Sûr de ses qualités et fort de l'expérience acquise la saison dernière en Ligue des champions, le leader de Super League ambitionne donc de s'inviter parmi le gratin européen, en Europa League cette fois. "C'est sûr que ce n'est pas la Champions League, mais ça reste une chance de disputer des matches internationaux, glisse le portier de l'équipe de Suisse. C'est toujours bon à prendre. Et notre parcours de l'an dernier nous permet d'aborder la compétition de manière optimale, notamment dans la gestion du calendrier."

Sommer: "nous avons montré de quoi nous étions capables"

Et ce malgré les départs de cadres tels que Shaqiri, Xhaka ou Huggel cet été. "A Bâle, c'est toujours la même chose, les meilleurs partent, c'est comme ça. Mais les nouveaux s'intègrent bien et nous avons parfois un petit coup de chance. Cette année, il s'appelle Fabian Schär (réd.: arrivé au FCB en provenance de Wil). Je pense qu'il ne tardera pas à être appelé en équipe nationale", prévoit le gardien de 24 ans.

Séduisants et convaincants à Londres jeudi dernier, les Bâlois entendent surfer sur cette performance pour croire à l'exploit. "Nous avons montré de quoi nous étions capables", se réjouit Sommer.

De là à enfiler le costume de favori avant le match retour? "Pour moi, la situation n'a pas changé. Nous n'avons rien à perdre, Tottenham reste le favori, poursuit le natif de Morges. On parle quand même du 3e de Premier League et d'un budget colossal!

Jouer comme au match aller                                        

Et les louanges du manager des Spurs André Villas-Boas n'y changent rien (réd: "Bâle est la meilleure équipe que j'aie vue à White Hart Lane"). "Il ne s'attendait pas une telle performance de notre part. Ca fait plaisir à entendre, mais la pression reste sur Tottenham", insiste le gardien bâlois.

Et ce ne sont pas les absences de Bale, Lennon ou Gallas au Parc St-Jacques qui vont modifier son discours. "Ils peuvent compter sur un effectif important. Et si on regarde le match aller, on réalise que Bale a moins pesé que d'habitude. Se focaliser sur tel ou tel joueur serait une erreur!

Quelle sera donc la clé pour la qualification? "On va essayer de jouer le même match qu'à l'aller, confie Sommer. Il sera primordial de ne pas prendre de but dans les 25 premières minutes pour qu'ils ne prennent pas confiance. Les coups de pied arrêtés seront très importants. A nous d'être concentrés et de jouer comme nous en avons l'habitude, c'est-à-dire avec courage et sérénité", poursuit celui qui disputera son 25e match européen jeudi.  

Axel David               

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