Le FC Bâle prêt pour réussir l'exploit

Devenir le premier club suisse finaliste d'une compétition européenne: tel est le défi que le FC Bâle espère relever dès jeudi lors la venue de Chelsea au Parc St-Jacques, en demi-finale aller de l'Europa League (21h05).

"C'est le match le plus important de nos carrières", atteste le défenseur Fabian Schär. "Mais on disait déjà la même chose avant la rencontre contre Tottenham en quart..."

L'expérimenté capitaine Marco Streller, de dix ans l'aîné de Schär (31 ans), philosophe lui aussi sur l'enchaînement des grands rendez-vous.

"Un highlight en chasse un autre. Tout le monde travaille grosso modo de manière identique sur le plan physique. Mais le vrai défi est mental. Il faut trouver ce petit truc en plus chaque deux ou trois jours et c'est exténuant. Surtout que nous sommes en mai et que nous courrons toujours trois lièvres, une situation inédite pour nous."

"Encore rien gagné"

"Nous avons réalisé une saison incroyable", convient Streller, "mais c'est maintenant que nous devons percevoir le salaire pour nos efforts. Nous n'avons encore rien gagné", rappelle-t-il." Peut-être est-ce une bonne chose, car nous n'avons d'autre choix que de rester concentrés."

L'entraîneur bâlois entend miser sur les mêmes valeurs que contre les grosses cylindrées Zenit St-Pétersbourg ou Tottenham. "Nous voulons imposer notre jeu. Nous débuterons de façon positive, tournés vers l'avant." Mais Yakin de reconnaître que, pour sortir le grand Chelsea, "il faudra de la chance".

Chelsea jouera le coup à fond

A la question de savoir si les Blues, engagés dans une lutte avec Arsenal et Tottenham pour la troisième place du championnat d'Angleterre (directement qualificative pour la Ligue des champions), seront totalement concernés jeudi, les joueurs apportent eux-mêmes une réponse cinglante. "Certains disaient que nous nous moquions de l'Europa League mais c'est faux", se défend Fernando Torres. "La preuve, nous sommes en demi-finale et nous voulons passer."

Marco Streller émet lui aussi quelques doutes au sujet de la motivation des champions d'Europe en titre, sortis de la C1 après avoir terminé troisièmes de leur poule derrière la Juventus et le Shakhtar Donetsk. "Bien sûr, Benitez se doit de ramener un autre titre au club. Bien sûr que Chelsea veut gagner l'Europa League. Mais il est possible que les Blues n'aient pas aussi faim que l'an dernier", ose le capitaine du FCB.

Des chiffres qui incitent à l'optimisme

Et toute la Suisse de se demander si Bâle peut faire chuter l'immense Chelsea, qui reste sur deux défaites de suite à l'extérieur en C2 et qui s'est incliné quatre fois sur ses cinq derniers déplacements internationaux. Les Rhénans, eux, sont invaincus au Parc St-Jacques en Europa League (5 matches sur 9 sans avoir encaissé de but!)... Et si l'impossible devenait possible?

si/bond