Roger Federer ne porte pas chance au FC Bâle en Coupe d'Europe. Un peu plus de 4 ans après la gifle (0-5) distribuée par le Barça à St-Jacques, l'homme aux 17 "majeurs" a une nouvelle fois vu "son" FCB perdre, face à Chelsea, mais cette fois seulement 2-1. Soit le score pronostiqué en faveur de l'autre camp!
"RF" n'est évidemment pas responsable de ce 1er revers à domicile des Bâlois en Europa League 2012/13. La "faute" en revient à cette "prune" de (généreux) coup franc de David Luiz après 93'40...
Une pilule difficile à avaler pour les hommes de Yakin, qui avaient obtenu une égalisation méritée - quoiqu'un brin chanceuse - suite à un penalty transformé par l'étoile montante Schaer sept minutes auparavant.
La route vers la finale de l'Europa League, le 15 mai à Amsterdam, est donc momentanément barrée, pas encore coupée. Mais le FCB a vu lors de ce match aller que Chelsea n'est pas le 1er venu à ce niveau, que son expérience des grands rendez-vous peut s'avérer déterminante.
A Bâle, les Champions d'Europe 2012 ont surtout fait montre d'une redoutable efficacité sur balles arrêtées. Il faut dire qu'avec les Ivanovic, Terry ou autre David Luiz, les "Blues" sont bien équipés en "tours de contrôle".
Reste que Bâle n'est pas loin. Et avec un soupçon de chance en plus - ou quelques tout petits centimètres dans le dernier geste -, Londres ne pourrait être qu'un "pit stop" vers les Pays-Bas.
Chelsea, qui restait pourtant sur 4 revers en 5 rencontres "sur la route" dans la compétition, a donc remporté une 1ère bataille. Pas encore la guerre. Les Bâlois feraient donc bien de s'inspirer du FC St-Gall, battu 0-1 à l'aller à Zurich par les "Blues" en 2000, mais vainqueur 2-0 au retour à Londres.
Certes, le Chelsea FC n'était pas encore à la botte des milliards de son propriétaire Roman Abramovitch, mais les "Brodeurs" avaient rendu l'impossible possible dans cette Coupe UEFA.
Le FC Bâle en sera-t-il lui aussi capable? On veut y croire. Non seulement car les Rhénans sont à 90' (ou plus) d'une finale historique, et que les Londoniens sont bons à prendre. Oui.
"A Londres, ce sera difficile, pas impossible"
MURAT YAKIN (coach Bâle): Mon équipe a cherché à contrôler le match, mais elle a eu de la peine à trouver les espaces dans une équipe de Chelsea qui jouait très bas. On a d'ailleurs vu que le football présenté par Chelsea et Tottenham n'est pas du tout le même, les "Blues" misant sur la défensive et les contres. Nous avons raté quelques occasions et Chelsea a su exploiter ses balles arrêtées, notamment avec ses grands joueurs. Mais nous n'avons pas baissé les bras. D'ailleurs, ça m'a plu que mon équipe cherche à marquer le no2 après le 1-1. Je ne voulais en aucun cas la freiner. A Londres, ce sera difficile, mais pas impossible.
VALENTIN STOCKER: A mon avis, il n'y avait pas coup franc car je ne touche pas mon adversaire. Après, je crois qu'on ne peut pas grand-chose sur la frappe. C'est triste de perdre après tout ce qu'on a donné. Mais ce n'est pas perdu, nous savons marquer.
FABIAN SCHAER: Ce but de la 94e est rageant, et mon but sur penalty n'a donc pas apporté grand-chose. Mais je continue d'y croire. A Tottenham, nous avons montré que nous savions faire déjouer un adversaire chez lui. Nous aurons donc nos chances à Stamford Bridge.
"Surpris de voir Chelsea venir défendre"
YANN SOMMER: Nous sommes bien sûr déçus, surtout que nous avons livré un bon match. Mais Chelsea a été très efficace sur balles arrêtées. Et nous, pas assez concentrés sur ces phases de jeu. On en avait pourtant encore parlé avant le match. On savait qu'avec leurs grands joueurs ils étaient forts sur ces ballons. Le 1er but est rageant. De plus, nous n'avons pas été assez concentrés dans nos dernières passes. A Londres, nous n'aurons maintenant plus rien à perdre. Montrons-nous donc courageux et fiers. Et on verra bien!
GEOFFREY SEREY DIE: En voyant la feuille de match, j'ai été surpris que Chelsea vienne défendre. Ca prouve aussi le respect qu'ils ont pour nous. Contre nous, Tottenham avait marqué des buts construits. Chelsea, lui, procède par longs ballons et exploite à fond ses balles arrêtées. De plus, leurs joueurs de couloir font la différence. Mais si on a réussi à marquer à Tottenham, on y arrivera aussi à Chelsea. Ce sera une bataille et il faudra être des guerriers. Maintenant, nous avons un match très important face à Lucerne et on pensera à ce match retour après.
RAFAEL BENITEZ (coach Chelsea): Ce penalty était quelque peu surprenant... Mais le 1-2 a sonné comme une revanche, une délivrance. Comme prévu, c'était un match intense, de haut niveau. Et Bâle a prouvé qu'il est très fort à domicile. Mais il est également capable de marquer à l'extérieur, et il faudra donc s'en méfier, rester concentré. Nous travaillons très dur actuellement, et ce genre de succès nous fait beau- coup de bien au moral.
"Au final, l'expérience a parlé"
PETR CECH: C'est une victoire importante, qui plus est à l'extérieur. Et on sait à quel point ça compte en Coupe d'Europe. C'était sinon un match intéressant, avec des occasions. Mais au final l'expérience a parlé. Après le 1-1, nous avons livré beaucoup d'énergie pour atteindre ce résultat. Mais rien n'est gagné, nous ne sommes qu'à la mi-temps de cet affrontement.
EDEN HAZARD: Bâle n'est pas là par hasard, et il l'a encore prouvé. Mais si on joue sérieux comme ce soir lors du match retour, on va passer. Paulo Ferreira, au club depuis 9 ans je crois, me disait encore il y a peu qu'il n'avait connu qu'une seule saison sans trophée. Une 2e, ce serait bizarre... On préférerait bien sûr la finale de la Champions League, mais l'Europa League, ça reste un joli trophée.
De Bâle, Daniel Burkhalter
Streller prolonge à Bâle
Marco Streller et le FC Bâle ont réservé une petite surprise au public du Parc St-Jacques, une vingtaine de minutes avant le début du match contre Chelsea. Le capitaine a annoncé sur l'écran géant qu'il prolongeait d'un an, soit jusqu'en 2015, son contrat avec le FCB.
Ziegler et Fenerbahçe peuvent y croire
Reto Ziegler peut toujours devenir le premier Romand à disputer une finale européenne depuis Fabio Celestini en 2004. Fenerbahçe est en ballottage favorable contre Benfica.
A Istanbul, le Vaudois et ses coéquipiers ont infligé au Benfica sa première défaite en... trente-neuf rencontres. Les Turcs se sont imposés 1-0 sur une réussite de la tête de Korkmaz à la 72e. Ce succès est amplement mérité. Avant l'ouverture du score, n'avaient-ils pas trouvé à... trois reprises le poteau par Sow (18e), Cristian (45e), qui tirait son penalty sur le montant droit de la cage d'Artur, et Kuyt (51e) ?
Sur son flanc gauche, Reto Ziegler a livré une performance sans tache. Face à des Portugais trop timorés, le Vaudois n'a pas été vraiment mis en difficulté.