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Le FC Sion s'attaque à un mythe

Les Valaisans ont pris leurs marques à Anfield mercredi soir. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les Valaisans ont pris leur marque à Anfield mercredi soir. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Jeudi à 21h05, le FC Sion s'attaquera à un mythe pour son deuxième match de l'Europa League, après son succès 2-1 sur Rubin Kazan il y a deux semaines. Dans l'un des temples du football "british", dans une arène dont l'atmosphère a fait la légende, il défiera un des clubs au palmarès européen le plus prestigieux, le FC Liverpool.

Certes, il n'est plus question d'âge d'or pour les pensionnaires d'Anfield. Certes, les Reds connaissent un début de saison moyen (9es de Premier League). Certes, Brendan Rodgers se passera de joueurs de la trempe de l'international anglais Daniel Sturridge ou encore du Brésilien Philippe Coutinho. Mais cette équipe, portée qui plus est par son fervent public, demeure sur le papier supérieure à des Valaisans qui traversent un passage à vide.

La passion des "grands" matches

Cinq Ligues des champions, trois Coupes UEFA: le club au "liver bird" (oiseau de légende mi-cormoran, mi-aigle) a de quoi inspirer le respect, celui que l'on doit à l'histoire. L'ambiance unique, rythmée par les notes du célèbre "You'll never walk alone", a de quoi impressionner.

La formation de Didier Tholot, comme il l'a rappelé en conférence de presse d'avant-match, n'est cependant jamais meilleure que dans ces "grands" matches, qui semblent bien plus propices à l'amener à se surpasser qu'une rencontre dominicale face au FC Vaduz. Elle jouit elle aussi de son propre mythe et possède dans ses rangs des joueurs qui, à l'image de Moussa Konaté, ont tout intérêt à briller.

Beaucoup de regards seront braqués sur Moussa Konaté jeudi à Anfield. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Beaucoup de regards seront braqués sur Moussa Konaté jeudi à Anfield. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]

Se sublimer en équipe

Ce sera là d'ailleurs sans doute l'une des clés. Parvenir à se sublimer en équipe pour mieux étinceler personnellement, pour mieux taper dans l'oeil des recruteurs dans les travées. Et ne pas sombrer dans la trop souvent vaine quête de l'exploit individuel.

Tout comme il sera fondamental de ne pas se laisser submerger par les émotions. De les utiliser au contraire pour faire oublier la désastreuse défaite à Tourbillon contre Vaduz (1-0) et offrir un premier succès à un club suisse sur les rives de la Mersey. La tâche sera ardue, mais le FC Sion a prouvé que s'il était capable du pire, il savait également se transcender pour le meilleur.

Tholot: "je ne suis pas inquiet"

DIDIER THOLOT (COACH): Nous ne sommes pas à Liverpool pour faire du tourisme. C'est une chance de jouer ici. Et il nous faut la saisir. Il y aura de la pression oui, mais si on ne peut la gérer dans ces grandes occasions, on ne peut évoluer au plus haut niveau. En face, il y a une bonne équipe, qui joue très vite. Il faudra que nous fassions un bon usage du ballon.

Ma situation? Je ne suis pas inquiet. Le président a dit ce qu'il avait à dire. Mais depuis deux jours, il est là avec nous pour ce match. La carte personnelle? Je ne la crains pas. Je l'ai écrit sur le tableau il y a quelques jours: "tout seul on va très vite, ensemble on va très loin".

Ziegler: "nous valons mieux que cela"

RETO ZIEGLER (DEFENSEUR): Nous nous réjouissons tous de cette rencontre, même si nous sommes déçus de notre match contre Vaduz. Nous savons que nous valons mieux que cela. L'ambiance, le chant? Oui, c'est magnifique, mais nous oublions vite une fois sur la pelouse. Puis, j'ai joué en Turquie, la pression de l'atmosphère était là aussi. Certains jetaient tout ce qu'ils avaient sur le terrain. Puis, il y a plusieurs internationaux à Sion. Ils savent jouer avec cette pression.

A Liverpool, on ressent que c'est spécial. Je tiens d'ailleurs à faire un clin d'oeil à Stéphane Henchoz (1999-2005 chez les Reds). S'imposer dans un tel club, ce n'est pas anodin.

Liverpool, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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