Modifié

Un but et un point qui changent tout

Le "héros" Veroljub Salatic tombe dans les bras de Moussa Konaté. Gros soulagement pour les Valaisans. [Laurent Gillieron]
Le "héros" Veroljub Salatic tombe dans les bras de Moussa Konaté. Gros soulagement pour les Valaisans. - [Laurent Gillieron]
Le FC Sion a fait un pas supplémentaire vers la qualification. Deux semaines après leur succès à Bordeaux, les Valaisans ont arraché in extremis le match nul 1-1 face aux Girondins.

Cette deuxième confrontation entre les deux clubs, implantés dans des régions viticoles, n'a pas eu la saveur d'un grand cru. Quant à l'émotion qui s'en dégage lors de la dégustation, il a fallu attendre les derniers instants de la rencontre et un coup de tête du capitaine Veroljub Salatic, dévié par Clément Chantôme pour la goûter.

Les jambes un peu lourdes

Ce point récompense certes un bel état d'esprit mais éclaire surtout la prestation la moins aboutie des Sédunois durant cette campagne européenne. Les jambes sans doute un peu alourdies par la répétition des efforts - Sion a joué son sixième match en dix-huit jours -, la formation aux 13 étoiles s'est montrée solide derrière mais a singulièrement manqué de percussion.

Paradoxalement, c'est dans la foulée de sa première grosse occasion de la rencontre, un tir d'Ebenezer Assifuah au-dessus, que Thomas Touré a inscrit le 0-1 (65e). Une juste récompense pour des Girondins plus entreprenants. Cette ouverture du score a obligé les Valaisans à montrer plus, à malmener enfin des adversaires jusqu'alors plutôt tranquilles. Cet esprit d'initiative a payé et offert aux 9000 fans une retentissante explosion de joie.

Tholot est passé par tous les états d'âme en tribunes. [KEYSTONE - Laurent Gilleron]
Tholot est passé par tous les états d'âme en tribunes. [KEYSTONE - Laurent Gilleron]

Soulagement pour Tholot

S'il en est un qui a savouré ce dénouement inespéré, cette soudaine folie qui s'est emparée de Tourbillon, c'est bien le coach Didier Tholot. Suspendu, il a assisté au second duel contre son ancien club depuis les tribunes. Un pensum pour celui qui a été remplacé sur le banc par son adjoint Amar Boumilat. Un chemin de frustration dont le Forézien s'est affranchi en exultant comme rarement il l'avait fait sur le bord du terrain.

Ce point arraché aux tripes a tout changé. Car non seulement le FC Sion reste en tête du groupe B de l'Europa League, mais il tient aussi à distance la concurrence. Une défaite l'aurait placé dans une situation inconfortable avant d'aller défier le Rubin Kazan et de recevoir Liverpool.

Le penalty oublié de la 36e

Les Valaisans n'ont plus besoin que de cueillir un point dans le froid russe pour s'assurer un final de gala en décembre contre la formation transfigurée par l'arrivée de Jürgen Klopp. Et de ce point, ils n'en auraient peut-être pas même eu besoin, si la faute de Touré sur Assifuah à la 36e n'avait pas été oubliée par l'arbitre slovaque Ivan Kruzliak. Une décision d'autant plus étrange qu'un de ses quatre assistants a vu la scène de près.

De quoi relancer une fois encore le débat sur l'utilité de ces quatrième et cinquième arbitres, affectés aux surfaces de réparation. Le résultat positif relègue cette erreur au rang d'une simple anecdote. Heureusement.

Sion, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

>> A lire aussi : Tholot: "un match en tribunes, ça suffit"

Publié Modifié