Ce résultat couronne une phase de poules parfaitement négociée. Les Sédunois ont souffert et parfois tremblé, mais ils ont amplement mérité cette récompense, conquise avec le coeur face à des adversaires bien plus cotés qu'eux. Deux victoires, trois nuls, une défaite: un bilan remarquable qui témoigne du mérite des Valaisans.
Les valeurs à la source
Un mérite qui puise sa source dans les valeurs que l'entraîneur Didier Tholot a su insuffler à ses joueurs: le courage, l'abnégation, la solidarité... Celles d'un Xavier Kouassi, ce récupérateur infatigable capable de "s'offrir" un sprint de 40 mètres pour aller disputer un ballon dans le camp adverse.
Celles d'un Carlitos, ce technicien qui se découvre tacleur hors pair pour récupérer une balle à l'orée de sa surface en toute fin de match. Celles d'un Edimilson Fernandes, cette promesse d'avenir qui, par ses inspirations, a amené la plupart des contres de la formation valaisanne.
L'art de répondre présent
La solidité du duo Reto Ziegler-Léo Lacroix, le travail des latéraux, l'intelligence de Veroljub Salatic, l'à propos d'Andris Vanins, la combativité de tous les autres: les Sédunois ont une fois encore répondu présents. Sans étinceler, ils ont joué sur leurs forces pour museler un Liverpool autrement plus inspiré que celui coaché par Brendan Rodgers, le 1er octobre sur la mythique pelouse d'Anfield.
Certains argueront peut-être que le 0-0 arrangeait bien tout ce beau monde, que les équipes ont pris un minimum de risques sur un terrain difficilement praticable, bande de glace oblige.
Savourer chaque instant
Et ils n'auront pas forcément tort. Mais cela n'enlève rien au mérite de ce FC Sion européen, dont la concentration brille parfois loin, très loin de celle affichée en championnat.
Cela n'a pas empêché les joueurs de savourer, de porter en triomphe l'entraîneur forézien sous les yeux des 10'000 fans (guichets fermés) qui ont chanté du début à la fin. Cela ne les empêchera pas de savourer encore chaque instant de cette belle aventure. Sion battra-t-il le FC Bâle dimanche en quart de la Coupe? L'effectif sera-t-il étoffé? Le Valais n'en a cure à cette heure, il chante sa fierté.
Sion, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud
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