Les circonstances n'ont pas souri aux Sédunois, dont la générosité n'a pas été récompensée. Plus entreprenants, ils ont tiré pas moins de dix-sept fois, mais n'ont cadré qu'à sept reprises. Autant dire que les possibilités n'ont pas manqué, mais que la réussite n'a pas été au rendez-vous.
A contrario, le club portugais ne s'est réellement montré dangereux que trois fois et a su transformer deux de ses opportunités pour prendre une sérieuse option sur la qualification.
Une première demi-heure compliquée
Les joueurs du Vieux Pays ont vécu une première demi-heure pour le moins compliquée. Une approximation défensive sur une longue ouverture d'André Pinto a permis à Nikola Stojiljkovic d'ajuster la lucarne droite d'Andris Vanins d'une magnifique reprise dès la 13e. Dix minutes plus tard, Léo Lacroix, certainement victime d'un claquage à la cuisse gauche, a dû céder sa place à Ebenezer Assifuah.
Un fait de jeu qui a obligé l'entraîneur Didier Tholot à revoir ses plans tactiques. A cet instant, le duel aurait pu prendre une tournure fatale aux espoirs valaisans. Cependant, une fois encore, le capitaine Veroljub Salatic et ses coéquipiers ont réagi de manière exemplaire.
Assifuah en fer de lance
Tout juste lancé dans le bain, Assifuah a été le fer de lance de cette poussée d'orgueil valaisan, encore renforcée par les encouragements sonores des quelque 9000 spectateurs présents. Le Ghanéen de 22 ans a multiplié les accélérations sur son aile et les tentatives en direction de la cage adverse. Le virevoltant africain a frôlé l'égalisation avant la pause. Le missile qu'il a décoché a toutefois filé d'un rien à côté du but.
Sion a finalement obtenu un légitime salaire pour ses efforts peu après la reprise. Moussa Konaté a alors enrhumé le Français Willy Boly avant de fixer le par ailleurs excellent Matheus (53e). L'explosion de joie, l'euphorie du public sont néanmoins vite retombées.
Une issue cruelle, mais...
Car si les Valaisans ont continué de pousser, ils se sont fait piéger sur un contre assassin conclu par la star en devenir Rafa Silva à la 61e. Cruel! Cruel, car ce coup du sort s'est abattu dans la froide nuit au plus fort de la domination valaisanne. Quelques instants auparavant, Mujangi Bia, proche de marquer, a été signalé hors-jeu.
La tâche sera ardue au Portugal dans une semaine face au finaliste de l'édition 2010-11, qui a fait étalage de toute son expérience en grappillant du temps de ci, de là. Ce qui a d'ailleurs valu un deuxième carton jaune à Nikola Vukcevic, trop lent à sortir. Mais Sion peut s'appuyer sur sa performance de qualité et rêver d'écrire l'histoire.
Sion, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud
>> A lire aussi : "Il nous a manqué de l'efficacité", estime Carlitos et Bâle évite le pire à St-Etienne