Bâle se déplace dans une forteresse imprenable

Les calculs sont simples: pour poursuivre leur parcours européen, les Rhénans doivent soit faire match nul en marquant au moins une fois (un 0-0 après prolongation conduirait aux tirs au but), soit gagner. Ce que trois formations seulement ont réussi à faire à Sanchez-Pizjuan, l'Atletico Madrid, Manchester City et le Celta Vigo.

Au FCB, le discours se veut optimiste. "En football, on ne sait jamais", rappelle Matias Delgado. "On peut toujours faire mentir les statistiques. Je pense que, si nous répétons notre performance du match aller, nous pouvons battre Séville. Nous avons la qualité pour lui tenir tête."

Défense dévastée

Janko dévoile en outre le plan de bataille qui sera celui de son équipe jeudi, à savoir miser avant tout sur la défense pour contenir les assauts andalous de Kevin Gameiro et Cie. "Après, on peut essayer de planter quelques banderilles...", glisse l'avant-centre.

Une stratégie de contre qui appelle non seulement une efficacité maximale, mais aussi une imperméabilité totale. Or, avec la suspension de Walter Samuel et les blessures de Manuel Akanji et Philipp Degen, l'arrière-garde rhénane est un secteur dévasté. Touché à la cheville lors du match aller, Michael Lang estime qu'il pourra quand même tenir sa place sur le flanc droit.

Embolo, un retour et des attentes

Le point positif, par rapport au premier duel, est le retour du suspendu Breel Embolo, dont la puissance, la vitesse et la force de pénétration feront forcément beaucoup de bien à la formation d'Urs Fischer. Le grand espoir du football suisse a devant lui une magnifique opportunité de briller sous les yeux de l'Europe entière.

Au coeur de bien des spéculations durant le mercato hivernal, l'attaquant n'a plus marqué depuis le 8 novembre, soit une sécheresse de onze rencontres. Une lumineuse prestation d'Embolo peut permettre au FC Bâle d'asseoir encore un peu plus sa réputation, finira de convaincre les clubs huppés du continent et rapportera gros au FCB. C'est beaucoup de pression pour un joueur de 19 ans. Mais c'est aussi dans ces moments-là que l'on différencie les cracks du reste de la meute.

ats/bond