Dans cette démonstration, Thomas Müller a eu l'étoffe du héros. Auteur d'un doublé, il a une fois de plus démontré qu'il n'est vraiment pas fini pour le football. Et encore moins dans ce Bayern, qui n'est toujours pas tombé sur un concurrent à sa hauteur depuis la nomination d'Hans-Dieter Flick au poste d'entraîneur en novembre dernier. Le Barça n'a rien pu y faire.
Les Catalans n'ont fait illusion qu'une vingtaine de minutes grâce à l'égalisation de David Alaba contre-son-camp 2 minutes après l'ouverture du score bavaroise. Mais l'impression que Quique Setien n'a pas cherché à assumer les ambitions qui doivent être celles d'une équipe qui a tant émerveillé par le passé contraste avec l'attitude de Flick. C'est simple: son Bayern est complet et presque injouable.
Robert Lewandovski a dû patienter jusqu'à la 82e pour enfin trouver le chemin des filets, tandis qu'Ivan Perisic (21e), Serge Gnabry (27e), Müller (31e), Joshua Kimmich (63e) ou même Philippe Coutinho, prêté justement par le Barça (85e et 89e), ont pu profiter des brèches créées. Que ce soit Manchester City ou l'Olympique Lyonnais, son adversaire en demi-finale mercredi prochain a de quoi être inquiet. Cela vaut pour l'Europe entière, notamment le PSG et Leipzig.
agences/bur
Thomas Müller a allumé le feu contre Barcelone
Thomas Müller a été l'artificier en chef de l'armada munichoise, et fait mentir tous ceux qui voyaient en lui un joueur fini, à 30 ans. Sa jubilation rageuse sur chacun de ses buts, un cri lancé poings serrés, en disait long sur sa motivation et son envie. "Thomas est un joueur capable de mener une équipe et qui donne constamment des consignes", dit de lui l'entraîneur, "il a une énorme expérience, un gros charisme, et veut gagner chaque match". Müller est l'incarnation même de la devise du club "Mia san Mia", qui signifie littéralement en bavarois "Nous sommes nous", et condense les valeurs de solidarité et de confiance en soi du Bayern Munich.
"On a touché le fond"
"Là oui, on a touché le fond. Ce n'est pas la première, ni la deuxième, ni la troisième fois. On n'est pas sur le bon chemin. Les entraîneurs et les joueurs se succèdent, mais cela fait plusieurs années que l'on n'est plus capable d'être compétitif sur le plan européen. On doit tous réfléchir en interne et décider de ce qui est le meilleur pour le club, pour le Barça. C'est quelque chose d'inacceptable pour le FC Barcelone", a déclaré Piqué, le capitaine catalan.
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