Real Madrid - Liverpool, une affiche de rêve

Deux clubs au palmarès impressionnant seront aux prises mercredi
en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Le Real Madrid,
neuf fois titré (record), recevra en effet Liverpool (cinq succès)
dans une affiche de rêve. Ces deux géants du football européen ne
se sont rencontrés qu'une fois jusqu'ici, lors de la finale 1981
gagnée 1-0 par les Anglais à Paris.

Juande Ramos redore le blason madrilène

Les Madrilènes, qui n'ont plus soulevé le trophée depuis 2002,
ont repris du poil de la bête depuis le remplacement de Bernd
Schuster par Juande Ramos le 9 décembre dernier. L'ancien
entraîneur du FC Séville, qu'il avait mené à la victoire en Coupe
UEFA (2006, 2007), a remis le Real sur les bons rails, stabilisant
notamment un secteur défensif hésitant sous la houlette de
Schuster.



Résultat des courses, le Real Madrid a gagné ses neuf derniers
matches de Liga et n'a peut-être pas dit son dernier mot dans la
lutte pour le titre, puisqu'il est revenu à sept points du leader
Barcelone. Emmenés par l'éternel Raul, les Espagnols peuvent poser
de sérieux problèmes à Liverpool. Ils ne manquent en effet pas de
solides arguments, tant offensifs (Higuain, Robben) que
défensifs



(Casillas, Sergio Ramos).

Série indigne

En Ligue des champions, le Real reste sur une série indigne de
son rang, avec quatre éliminations successives dès les huitièmes de
finale. Par contre, Liverpool se montre toujours très difficile à
manoeuvrer dans cette compétition, dans laquelle il a été au moins
en demi-finales trois fois lors des quatre dernières saisons.



Mais les Reds auront besoin du retour de leur capitaine Steven
Gerrard pour tenir le choc à Santiago Bernabeu. Blessé depuis début
février, «Stevie G» a cruellement manqué, car c'est le véritable
métronome de l'équipe rouge. C'est lui qui doit servir de rampe de
lancement à Fernando Torres, qui rêve de jouer un mauvais tour au
Real, l'adversaire préféré de son ancien club (Atletico
Madrid).



Ce match constituera également un véritable derby espagnol.
Liverpool a pris l'accent ibérique depuis l'arrivée sur le banc de
Rafael Benitez en été 2004. Outre Torres, le club de la Mersey
possède dans ses rangs quatre autres internationaux espagnols, à
savoir Reina, Alonso, Riera et Arbeloa.

Ranieri pour une revanche

L'affrontement Chelsea - Juventus s'annonce aussi explosif. Claudio
Ranieri, viré par Roman Abramovitch au terme de la saison 2003/04,
aura à coeur de mettre des bâtons dans les roues des Londoniens,
désormais au régime Hiddink. Le Néerlandais ne manque pas
d'expérience dans cette compétition, après avoir obtenu de bons
résultats avec le PSV Eindhoven, demi-finaliste en 2005.



Finaliste malheureux en 2008, Chelsea n'a toujours pas réalisé le
rêve de son président. Et ses chances d'y parvenir cette fois
semblent moins grandes que lors des précédentes éditions. De plus,
la «Juve» n'est pas à court d'arguments, avec notamment un Del
Piero toujours capable d'un exploit. La présence de Buffon aux buts
constitue aussi un gage de sécurité.

Le Bayern n'a pas le droit à l'erreur

Le Bayern Munich, au bord de la crise après trois défaites en
quatre rencontres de Bundesliga, n'aura pas droit à l'erreur à
Lisbonne face au Sporting. Jürgen Klinsmann a promis des
changements dans son onze de départ. Un revers serait très mal
accueilli en Bavière...



Le dernier match, Villarreal - Panathinaikos, souffre un peu de la
comparaison par rapport aux autres parties. Les deux équipes
peuvent croire en leurs chances d'accéder aux quarts de finale, un
résultat inespéré pour le "Pana", alors qu'il s'agirait d'un moyen
de confirmer sa place sur la scène européenne pour le "Sous-marin
jaune".



si/mor