Le choc entre les deux géants que sont le Real Madrid et
Liverpool s'est conclu sur un succès 1-0 des Anglais au terme d'un
affrontement tactique peu spectaculaire. Les Reds ont parfaitement
muselé leur adversaire et ont manifesté un froid réalisme en
arrachant la victoire à la 82e sur une tête de Benayoun après un
coup franc d'Aurelio.
Solide avantage pour les "Reds"
Ce résultat leur donne un solide avantage avant le retour prévu
le mardi 10 mars à Anfield Road. Avec le soutien de ses supporters,
qui ne sont jamais aussi bruyants qu'en Coupe d'Europe, Liverpool
aura une belle carte à jouer. De plus, ce succès ramené de Santiago
Bernabeu a été obtenu sans Gerrard (entré à la 88e) et avec un
Torres rapidement diminué et qui a dû sortir après une heure, ce
qui tend à démontrer que l'équipe de Benitez ne dépend pas que de
ses deux stars.
Blessé depuis le 4 février, Steven Gerrard n'était en effet pas
suffisamment remis pour débuter la partie: son absence constituait
dès lors un coup dur pour Rafael Benitez, contraint de se passer
des précieux services de son capitaine et joueur emblématique. Le
coach des Reds articulait son équipe en 4-2-3-1, Torres bataillant
seul en pointe, le plus souvent avec Kuyt en soutien derrière
lui.
Pour sa part, Juande Ramos disposait le Real en 4-4-2, avec deux
milieux axiaux récupérateurs et un duo d'attaque Raul-Higuain. Pour
l'anecdote, Liverpool alignait davantage d'Espagnols (cinq) au coup
d'envoi que le Real (trois)!
Bloc rouge tentaculaire
Sous les yeux de Rafael Nadal, le match peinait à décoller. Le
tentaculaire bloc rouge mis en place par Benitez faisait preuve de
sa redoutable efficacité défensive, comme presque toujours sur la
scène européenne. Identifié comme la principale source de danger,
Robben trouvait toujours deux adversaires sur sa route dès que le
ballon lui parvenait sur son flanc droit.
Face à un Real privé d'espaces et souvent dominé dans les duels,
les visiteurs se créaient les deux meilleures occasions d'une
première période bloquée. A la 21e, décalé sur le côté droit,
Torres obligeait Casillas à une brillante parade. Sur cette action,
l'attaquant des Reds retombait mal et devait être soigné au pied.
Il semblait ensuite diminué.
Un lob invraisemblable
L'autre occasion était signée Xabi Alonso (45e), lequel tentait
de lober Casillas depuis son propre camp, dans le rond central.
Mais le portier du Real était attentif. Alonso est coutumier du
fait: il avait marqué de cette façon contre Newcastle en
championnat en automne 2006...
Au retour des vestiaires, Liverpool continuait de contenir son
adversaire sans problème, mais manquait de véritable volonté
offensive pour aller le taquiner dans son camp. De plus, les
multiples ballons perdus par Riera pénalisaient la manoeuvre
rouge.
Benayoun décisif
Au milieu de la torpeur qui s'était installée, Robben, d'une
frappe puissante, obligeait Reina à son premier arrêt (71e). Alors
qu'un 0-0 semblait écrit, Liverpool frappait sur balle arrêtée.
Fabio Aurelio délivrait un centre parfait pour la tête de Benayoun,
curieusement libre de tout marquage (82e).
Ce n'est que la deuxième fois de sa riche histoire européenne que
le Real Madrid, qui ne s'est pratiquement pas crée d'occasion, perd
à domicile contre un club anglais. Le seul précédent remontait à
février 2006, contre Arsenal (0-1). Pour Liverpool, les
déplacements en Espagne sont une réussite: les Reds s'étaient
imposés 2-1 à Barcelone au même stade de la compétition en
2007.
Drogba is back
On a retrouvé le grand Didier
Drogba! Après des mois d'errance, l'Ivoirien est de retour. Il fut
le grand artisan de la victoire 1-0 de Chelsea devant la Juventus à
Stamford Bridge en match aller des huitièmes de finale de la Ligue
des Champions.
Drogba a inscrit l'unique but d'une rencontre qui aura tenu toutes
ses promesses. A la 12e minute sur un service de Kalou, il déjouait
le piège du hors-jeu tendu par les Piémontais pour ne laisser
aucune chance à Buffon. Avant et après ce but, il avait été tout
proche de marquer de la tête.
Dépassée en début de rencontre, la Juventus est progressivement
revenue dans le match. Malgré les efforts de Del Piero et d'Amauri,
qui avait été préféré à Trezeguet, les Piémontais n'ont cependant
pas trouvé l'ouverture. Les Londoniens ont eu de la chance de
terminer la rencontre à dix. Ballack aurait, en effet, mérité le
rouge après 65 minutes de jeu avec ses deux véritables agressions
sur Nedved et Sissoko.
si/mor
Le Bayern cartonne
A Lisbonne, le Bayern s'est rassuré. A la peine en Bundesliga, les Bavarois ont déjà leur qualification en poche après leur victoire 5-0 devant le Sporting acquise avec des doublés de Ribéry et Toni. Le Français a libéré son équipe en ouvrant le score à la 42e. Il bénéficiait d'une mauvaise passe Derlei et d'un contre favorable pour battre le gardien Tiago après un rush de près de 50 mètres.
A la 57e, Klose doublait la mise en surgissant sur un centre d'Oddo. Mais le meilleur buteur de la Coupe du monde 2006 était en position de hors-jeu sur cette action. Six minutes plus tard, Ribéry inscrivait le 3-0 sur penalty avant que Toni ne sale l'addition en fin de match. Un salaire presque royal pour le Bayern qui avait été bousculé en début de rencontre avec notamment un sauvetage sur la ligne de Lahm sur une frappe de Polga.
Le "Pana" prend une option
Enfin à Villarreal, le Panathinaikos a pris une belle option sur sa qualification en obtenant le nul 1-1. C'est Karagounis qui a marqué ce but à l'extérieur qui compte tant en ouvrant le score à la 59e. La réplique survenait huit minutes plus tard sur un penalty de Rossi accordé pour une faute sur Pires.
Ligue des champions
Huitièmes de finale
Chelsea - Juventus 1-0 (1-0)
12'Drogba.
R.Madrid - Liverpool 0-1 (0-0)
82'Benayoun.
Sporting - B.Muenchen 0-5 (0-1)
42'Ribéry, 57'Klose, 63'Ribéry (P), 84'/90'Toni.
Villarreal - Pan.Athènes 1-1 (0-0)
59'Karagounis 0-1, 67'Rossi (P) 1-1.
Arsenal - Roma 1-0 (1-0)
Atl.Madrid - Porto 2-2 (2-1)
Inter - Manch. Utd 0-0
Lyon - Barcelona 1-1 (1-0)
Les matches retour auront lieu les 10 et 11 mars.