Manchester et le Barça qualifiés pour les quarts

Manchester United est toujours en course pour un quintuplé
historique. Les Mancuniens se sont qualifiés pour les quarts de
finale de la Ligue des Champions à la faveur de leur victoire 2-0 à
Old Trafford face à l'Inter Milan. Tenants du titre, ils avaient
pris une première option sur la qualification en ramenant le 0-0 à
l'aller à San Siro.

L'erreur de Vieira

Déjà sacré Champion du monde, vainqueur de la Coupe de la League
et du Community Shield, le leader de la Premier League a forcé la
décision grâce à deux buts de la tête inscrits par Vidic (4e) et
Ronaldo (49e). Une fois encore, sa maîtrise tactique a fait
merveille. La formation d'Alex Ferguson est véritablement la plus
solide du continent. Elle reste désormais sur une série de vingt et
une rencontres sans défaite en Ligue des Champions. Qui fera sauter
le coffre-fort de Manchester?



Le scénario de cette rencontre tournait rapidement au cauchemar
pour l'Inter et Jose Mourinho. A la quatrième minute, Vieira
laissait filer Vidic sur un corner frappé par Giggs. Le Croate
marquait tranquillement de la tête. L'absence impardonnable de
Vieira, qui allait être remplacé à la pause, plaçait l'Inter
d'entrée de jeu dans une situation fort critique.

L'Inter ne baisse pas les bras

Dans les cordes pendant de longues minutes, les Milanais ont eu
l'immense mérite de redresser la tête. De ne pas plonger comme le
Real Madrid la vielle à Anfield Road. Ainsi, ils se procuraient
quatre occasions très nettes avant la pause, les deux plus belles
étant pour Ibrahimovic. Le Suédois trouvait tout d'abord à la 29e
la transversale sur une reprise de la tête après un coup-franc de
Maicon. A la 40e, sa frappe croisée frôlait le poteau droit de Van
der Sar. Il avait bénéficié sur cette action d'un service en or de
Balotelli capable, avec le culot de ses 18 ans, de tous les
exploits.



En un quart d'heure, les Champions d'Italie avaient ainsi montré
davantage de choses que lors de leurs 90 minutes trop timorées du
match aller. Ils évoluaient toutefois sur le fil du rasoir. Un
deuxième but de Manchester et leur sort était consommé. Ce goal
aurait pu venir à la 38e avec une situation très favorable pour
O'Shea devant Julio Cesar. Mais le défenseur irlandais échouait
face au Brésilien au grand dam de Berbatov qui attendait la
passe.

Les armes à la main

Le but libérateur pour les Mancuniens tombait juste après la
reprise. Rooney trouvait la tête de Ronaldo pour le 2-0. Le
Portugais a marqué son premier but de la saison en Ligue des
Champions. Un but qui vaut de l'or. La messe était dite même si
l'Inter voulait encore y croire.



Jose Mourinho lançait ainsi Adriano et Figo dans la bataille. Son
coaching a failli être gagnant. Quelques secondes après avoir
relayé Stankovic, Adriano trouvait le poteau sur une volée. Avec
deux poteaux au total, la réussite a vraiment fui l'Inter à Old
Trafford. Sortis par Liverpool en 2008, les Milanais sont encore
éliminés par une équipe anglaise au stade des huitièmes de finale.
Mais cette année, ils sont vraiment tombés les armes à la
main.

Match fou au Camp Nou

Il n'y a pas eu de miracle pour
Lyon au Camp Nou. Battu 5-2 par Barcelone au terme d'un match très
spectaculaire, l'OL quitte la Ligue des champions au stade des
huitièmes de finale pour la troisième année consécutive. Le constat
d'échec est sans appel pour le club du président Aulas, même s'il
est tombé contre un adversaire au potentiel offensif probablement
sans égal en Europe.



Comme au match aller, durant lequel il avait inscrit le précieux
but égalisateur (1-1), Thierry Henry a été le bourreau de ses
compatriotes. L'attaquant français du Barça a frappé à deux
reprises en l'espace de trois minutes (25e/27e), tout d'abord sur
une balle en profondeur de Marquez sur laquelle Boumsong coupait le
hors-jeu, puis sur un décalage parfait de Xavi.

Un petit espoir pour Lyon

Ces deux buts concédés coup sur coup brisaient le moral des
Lyonnais, qui encaissaient encore deux buts à l'approche du repos.
Au terme d'une action de manuel, Messi inscrivait le numéro trois à
la 40e. Peu après, totalement dépassée, la charnière Cris-Boumsong
craquait et Eto'o (43e) en profitait.



Tout près de l'humiliation, l'OL avait alors une réaction
d'orgueil, marquant par Makoun (44e) puis Juninho (48e). Ces deux
réussites mettaient à nu certaines lacunes défensives des Catalans,
orphelins de Puyol. Par la suite, le Barça aurait pu saler
l'addition si ses joueurs avaient fait preuve de plus d'altruisme
dans la phase finale de leurs actions. Seul le remplaçant Keita
trouvait la faille dans les arrêts de jeu, après l'expulsion de
Juninho (deux avertissements).



si/mor