Mauvaise affaire pour ManU, nul d'Arsenal

Le FC Porto peuplera-t-il à nouveau les cauchemars d'Alex
Ferguson ? Eliminé il y a cinq ans par une équipe qui était alors
dirigée par José Mourinho, Manchester United risque bien de boire
encore la tasse devant les Portugais. En ramenant le nul (2-2)
d'Old Trafford, Porto a, en effet, pris une sérieuse option sur une
qualification pour les demi-finales de la Ligue des
champions.



Mercredi prochain à Porto, Manchester United, qui sera éliminé au
coup d'envoi, devra vraiment signer un exploit pour poursuivre sa
route. Les Mancuniens auront besoin d'un Cristiano Ronaldo beaucoup
plus inspiré que lors de ce match aller. Le Ballon d'Or 2008 ne fut
pas à la noce face à ses compatriotes. Il fut loin de témoigner du
même punch que Rooney, auteur d'un but et d'un assist.

Une incroyable erreur

Enchaîner une rencontre de Ligue des Champions deux jours
seulement après être revenu de nulle part contre Aston Villa n'est
vraiment pas recommandé. Sans l'incroyable erreur de Bruno Alves au
quart d'heure dont la passe en retrait suicidaire offrait
l'égalisation à Rooney, Manchester United aurait été mangé tout crû
en première période.



En alignant trois attaquants, l'entraîneur Jesualdo Ferreira n'a
nourri aucun complexe dans le «théâtre des rêves» même si son
équipe n'avait encore jamais gagné un seul match en Angleterre et
si elle avait été battu sur le score sans appel de 4-0 par Arsenal
l'automne dernier à Londres. Les deux Argentins Lisandro et
Rodriguez et le Brésilien Hulk ont, ainsi, le plus souvent joué au
chat et à la souris avec la défense mancunienne. Une défense qui a
très vite pris l'eau après l'ouverture du score de Rodriguez à la
4e sur deux erreurs de relance de Ronaldo et Evans.

Des Portugais dominateurs

Porto avait annoncé la couleur quelques secondes auparavant avec
une frappe de Lisandro détournée par Van der Sar. Après le but de
Rooney, les Portugais bénéficiaient de trois chances en or pour
reprendre l'avantage par Rodriguez (18e), Meireles (28e) et Hulk
(30e). Au grand dam du peuple d'Old Trafford, la maîtrise du jeu
revenait aux Lusitaniens.



A la reprise, Manchester pouvait davantage imposer sa puissance
physique. Le Champion en titre était tout près de rafler la mise à
l'heure de jeu avec deux tentative de Rooney et de Vidic qui
obligeaient Helton à sortir le grand jeu. Souvent critiqué pour ses
bourdes, notamment celle commise au tour précédent à Madrid, le
gardien brésilien fut cette fois remarquable à Old Trafford.



Rassurés par la performance de Helton, les Portugais pouvaient
desserrer l'étreinte au fil des minutes. A la 68e, Lisandro armait
une frappe très dangereuse que Van der Sar détournait en
corner.

Cinq dernière minutes de folie

Alex Ferguson a tenté d'amener un grin de folie dans ce match en
lançant Giggs et Tevez dans la bataille. Comme deux jours plus tôt
avec l'introduction du junior italien Macheda, le coaching du
manager écossais fut gagnant. A la 85e, Tevez a surgi à point nommé
pour marquer sur une déviation de Rooney. Mais la joie fut de
courte durée pour les Anglais. Oublié au second poteau, Mariano
pouvait battre Van der Sar pour inscrire le 2-2 à la 89e sur un
centre de Lisandro. Une égalisation mille fois méritée.

Arsenal a des ressources

Malmené
durant 45 minutes, Arsenal a su trouver les ressources pour ramener
un score positif de son déplacement à Villarreal en quart de finale
aller de la Ligue des champions. Le nul 1-1 obtenu par les Gunners
leur donne une légère option avant le retour dans une
semaine.



Villarreal a marqué par Senna dès la 10e. La formation dirigée par
le Chilien Manuel Pellegrini regrettera sans doute de ne pas avoir
su concrétiser son emprise de manière plus nette, notamment en
première mi-temps. Car la physionomie du match a changé ensuite,
les Anglais prenant l'ascendant physiquement et égalisant par
Adebayor (66e). Les Espagnols ont fini par une nouvelle phase de
pression, en vain.

Villarreal rapidement dans le match

Comme prévu, Johan Djourou devait se contenter de prendre place
sur le banc des Gunners. Arsène Wenger alignait en effet sa
charnière centrale favorite, composée de Touré et Gallas. En face,
le vétéran français Robert Pirès débutait aussi le match comme
remplaçant face à son ancien club.



Villarreal réalisait une entame de partie remarquable, mettant
d'emblée les Londoniens sous pression. Après 40 secondes déjà,
Touré intervenait in extremis devant Llorente. Evoluant par petites
passes courtes, les Espagnols créaient le danger par leur vitesse
et les permutations de leurs attaquants Rossi et Llorente. Cette
domination initiale était récompensée dès la 10e, sur une frappe de
25 m très pure du capitaine Senna.

Les Gunners se reprennent, malgré les blessures

Arsenal allait ensuite parvenir à mieux endiguer les assauts
adverses, mais sans pouvoir aller menacer Diego Lopez. Celui-ci ne
devait s'interposer que sur un tir croisé de Nasri (18e). Touché
dans un choc en début de match, Almunia était remplacé par
Fabianski (28e). Le Polonais était immédiatement mis à contribution
à la 30e, sur un essai de Senna puis une reprise de Capdevila.
Blessé dans un choc, Gallas devait lui aussi quitter ses camarades
avant le repos. Le Français cédait son poste à Djourou.



Arsenal se reprenait bien après le thé, profitant d'une nette
baisse de régime physique des Espagnols. L'égalisation tombait donc
logiquement à la 66e, Fabregas servant Adebayor pour une conclusion
acrobatique. Mais Villarreal finissait fort dans les dix dernières
minutes et passait tout près du 2-1, notamment sur un nouveau tir
lointain de Senna (80e).



si/mor