Match nul 0-0 entre Barcelone et Chelsea

Le chemin de Rome est devenu bien tourmenté pour le FC
Barcelone. Grandissimes favoris de la Ligue des Champions, les
Catalans se retrouvent en ballottage défavorable après le 0-0
concédé devant Chelsea en match aller des demi-finales.



Mercredi prochain à Stamford Bridge, le FC Barcelone est condamné
à l'exploit s'il entend disputer cette finale de Rome le 27 mai
prochain. Sauront-ils répondre au défi physique que chercheront à
imposer les Londoniens devant leur public ? Il est permis d'en
douter dans la mesure où les Catalans risquent d'abandonner bien
des forces samedi lors du «clasico» qui les opposera au Real Madrid
à Bernabeu.

Une maîtrise totale

C'est sans doute un zeste de fraîcheur physique qui a manqué au
FC Barcelone pour faire sauter le verrou de Chelsea. Mais face à
l'extrême réalisme des Anglais, la tâche proposée aux Catalans
n'était guère aisée. On ne peut pas vraiment parler de
contre-performance tant leur maîtrise sur le jeu fut totale.



Deux semaines après l'incroyable 4-4 contre Liverpool, Chelsea a
présenté le visage que l'on n'attendait au Nou Camp: celui d'une
équipe venue uniquement défendre. Anelka sur le banc, les
Londoniens n'alignaient qu'un seul joueur à vocation offensive:
Drogba.



Malgré son isolement et l'ascendant total exercé par le FC
Barcelone, l'attaquant ivoirien a réussi un singulier exploit en
première période. Il s'est, en effet, ménagé la plus belle occasion
de cette mi-temps. A l'affût sur une passe trop molle de Marquez,
il se présentait seul devant Victor Valdez. Bien malheureux samedi
à Valence, le gardien du Barça avait cette fois revêtu les habits
de Superman en sauvant son camp sur cette action de la 39e au prix
d'un double parade.

Henry trop «gourmand»

Face au «mur» érigé par Guus Hiddink, le FC Barcelone a dû
attendre la 34e minute pour se procurer une première véritable
possibilité, une frappe de Henry qui concluait une action menée par
Messi et Iniesta. Sur le flanc gauche, le Français a souvent pris
le meilleur sur Ivanovic. Seulement, il s'est montré parfois un peu
trop «gourmand» alors qu'une plus grande simplicité dans le dernier
geste s'imposait. Malgré tout, la manoeuvre du FC Barcelone était
toujours orchestrée d'une manière magistrale. Xaxi et Iniesta n'ont
cessé de faire les bons choix pour permettre l'instauration d'un
véritable jeu de puissance. Comme une équipe de hockey qui jouait
en permanence à cinq contre quatre.



Le scénario de la rencontre ne bougeait pas d'un iota à la
reprise. Avant de reprendre leur domination presque écrasante, les
Catalans devaient digérer la sortie de Marquez. Tout seul, le
Mexicain se blessait au genou gauche et cédait sa place à Puyol. Un
Puyol qui ne jouera d'ailleurs pas le match retour après
l'avertissement qu'il devait écoper à la 74e.



A défaut de s'appuyer sur un Messi des grands soirs, le «Barça»
pouvait compter sur l'incroyable débauche d'énergie de Daniel Alves
sur le flanc droit et sur un Eto'o inspiré. Le Brésilien armait une
frappe très puissance à la 61e et le Camerounais réussissait une
percée étonnante entre Alex et Terry à la 69e. Mais sur ces deux
actions, Chelsea était sauvé par Cech. Malheureux contre Liverpool,
le gardien tchèque a, semble-t-il, retrouvé toute sa sérénité. Il
est le premier artisan de ce 0-0 qui vaut vraiment son pesant d'or
avec notamment sa parade dans le temps additionnel devant
Hleb.



si/alt