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Elimination difficile à digérer pour Chelsea

Un Drogba hors de lui a expliqué sa façon de penser à l'arbitre.
Un Drogba hors de lui a expliqué sa façon de penser à l'arbitre.
La demi-finale de Ligue des champions entre Chelsea et Barcelone fait couler beaucoup d'encre. Eliminés à la dernière minute, les joueurs de Chelsea se sont sentis floués, à l'image d'un Didier Drogba décidément maudit.

Didier Drogba synthétise l'échec de Chelsea en Ligue des
champions: il a manqué des occasions cruciales, à l'aller comme au
retour (0-0; 1-1), et sa terrible colère contre l'arbitre en fin de
match concentrait celle de cette génération de Blues qui a
peut-être laissé passer sa chance.



L'Ivoirien a pourtant livré un grand match mercredi, réussi à
faire des différences, martyrisé son coéquipier chez les
«Eléphants», Yaya Touré, mais il a trouvé son maître, comme à
l'aller: Victor Valdès, gardien catalan qui lui a enlevé cinq buts,
trois à Barcelone, deux à Londres.

"Une p... de honte"

Son entraîneur, Guus Hiddink, se remémorait ces occasions
manquées. «Nous avons fait un très bon match et nous aurions dû
décider du match avant, a regretté le Néerlandais, ça éviterait
tout ce raffut sur ces penalties».



Les penalties? «C'est une p... de honte!» a hurlé
Drogba aux caméras au coup de sifflet final. Sa colère contre Tom
Henning Övrebö était celle de toute son équipe. Il est vrai que
l'arbitre norvégien a été peu inspiré, oubliant certainement un
penalty à Chelsea pour une main de Piqué dans la surface, oubliant
plus, selon les Blues.



Drogba arrivait pourtant en pleine forme pour ces demi-finales, il
avait marqué 12 buts lors des quinze matches précédents, signe d'un
incroyable retour en forme sous Hiddink. Une fois le match terminé,
le buteur s'en est aussi pris à l'arbitre, comme son coéquipier
Michael Ballack, et a d'ailleurs été averti pour ce
comportement.

Exclu en finale l'an dernier

«Je comprends pleinement sa
réaction, pleine d'émotion, pleine d'adrénaline même s'il a dépassé
les limites de ce qu'on peut faire»
, a commenté Hiddink.
L'UEFA pourrait sanctionner cette attitude.



Drogba avait déjà laissé bouillir son sang-froid lors du dernier
échec de Chelsea en C1, lors de la finale de l'an dernier, perdue
aux tirs au but contre Manchester United. Il avait été exclu à la
116e minute pour avoir répondu à une provocation de Nemanja Vidic
en lui adressant une gifle. Une exclusion qui avait privé les Blues
d'un tireur et qui lui a été reprochée. Il avait en outre raté sa
finale.

La dernière chance galvaudée?

Décidément l'histoire d'amour de Chelsea avec la C1 ressemble à
de l'amour vache. Ces six dernières saisons, les Blues se sont
retrouvés cinq fois dans le dernier carré de la C1 mais n'ont
jamais pu embrasser la coupe, qu'ils ont frôlée l'an dernier.



Et l'histoire pourrait mal finir... Comme Drogba, cette équipe de
Chelsea, cruellement éliminée par le FC Barcelone qu'elle avait
pourtant réussi à éteindre, a peut-être laissé passer sa dernière
chance de remporter le trophée suprême du football de clubs.



«Pour ces joueurs, c'est l'une des dernières occasions d'aller
où ils veulent aller...»,
avait glissé Hiddink, sibyllin, en
conférence de presse d'avant-match. Il était assis juste à côté de
Drogba, 31 ans, à qui le message était notamment destiné...



agences/alt

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Les excuses de Didier Drogba

L'attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drogba a présenté jeudi ses excuses pour avoir laissé éclater sa colère contre l'arbitre norvégien Tommy Ovrebo, à la fin de la demi-finale retour de Ligue des champions soldée par l'élimination de son équipe par le FC Barcelone (1-1, aller: 0-0).

"J'étais très énervé par ce qui s'est passé durant la rencontre, mais après avoir vu les images à la télévision, je reconnais que j'ai réagi de façon excessive", a déclaré Drogba dans un communiqué publié sur le site internet des Blues. "Je reconnais également que mon langage de l'instant n'a pas été un bon exemple pour les téléspectateurs, notamment les enfants", a-t-il ajouté.

Iniesta encensé par la presse espagnole

Le "miracle Iniesta": le milieu de terrain du FC Barcelone, Andres Iniesta, artisan de la qualification contre Chelsea était encensé jeudi par la presse espagnole.

"Iniesta, un but céleste", titrait le premier quotidien généraliste payant d'Espagne, El Pais, pour qualifier la frappe sous la barre de l'Espagnol à la fin des arrêts de jeu qui a permis au Barça d'arracher le match nul (1-1) et de se qualifier.

"Iniesta fabrique l'extase" estime El Mundo tandis qu'ABC salue "un grand but", sous une photo du joueur euphorique après avoir marqué. "A Rome !" résumait le journal catalan La Vanguardia tandis que l'autre grand titre de cette région du nord-est, El Periodico, martèle: "Les Azulgranas arrachent le billet pour Rome en jouant à 10 (...) Le Barça de Guardiola peut tout".

Le journal sportif madrilène As placarde en Une le milieu de terrain en titrant "Iniesta a construit le miracle", tandis que son rival Marca souligne aussi "le miracle Iniesta", estimant que "SuperIniesta et l'arbitre envoient le Barca en finale".

"L'équipe qui ira à Rome est la seule qui a joué au foot"

Concernant l'arbitrage, critiqué par les Blues défaits, la presse espagnole reconnaît que des penalties auraient pu être sifflés en faveur de Chelsea, tout en estimant que l'expulsion du défenseur barcelonais Abidal était sévère. Mais certains titres jugent que cette victoire des partisans du beau jeu sur les défenseurs de l'efficacité était presque morale.

"Parfois le football est généreux avec les équipes vertueuses et cruel avec les scélérats (...) Ce fut le cas hier pour le bonheur du Barça, toujours positif et au détriment de Chelsea, la plupart du temps négatif", affirmait El Pais en référence au jeu britannique.

Même si Chelsea a eu les meilleures occasions, ils ont joué de façon "mesquine" et "l'équipe qui se rendra à Rome est la seule qui a joué au football", estimait pour sa part l'ancienne star du club catalan Johan Cruyff dans El Periodico.