Pas de miracle pour Zurich face au Real Madrid

"Je ne veux pas que l'on soit là en tant que
spectateurs". La consigne émise par Bernard Challandes la
veille de la rencontre face au grand Real Madrid a été respectée 25
minutes. Ses joueurs ont été entreprenants, se créant même la 1ère
occasion du match (Tihinen/9e). La suite par contre n'a pas dû
beaucoup plaire au coach du FCZ. Dès le 1er but encaissé - un coup
franc surpuissant de Ronaldo -, Margairaz et consorts se sont
éteints, laissant les Galactiques s'amuser à la passe à dix et
scorer quand ils le voulaient ou presque. La formation zurichoise a
manqué de caractère en fin de première mi-temps.

Le visage séduisant du FCZ

Dommage, dommage car sans ce gros pas
sage à vide, le FCZ aurait pu réussir un "truc". Remonté sans doute
par son entraîneur à la pause, le champion de Suisse a offert une
réplique de tout 1er ordre. Casillas et ses défenseurs ont connu
quelques sueurs froides. Les six cartons jaunes reçus par les
Espagnols démontrent bien qu'ils ont été surpris par la jouerie du
FCZ. Mais miracle, il n'y a pas eu. Le suspense a pris fin à cinq
minutes du terme sur un but de... Ronaldo, ce briseur de rêves!
Avec 5 buts encaissés, Leoni n'a pas brillé. Le Valaisan peut
plaider coupable sur la 4e réussite, notamment.

Un Real Madrid en rodage

Malgré ses 5 buts inscrits, le Real est apparu logiquement
encore en rodage et n'a pas toujours fait part d'une maîtrise à
tous instants. C'est dire que les futurs adversaires des Merengue
peuvent s'inquiéter. Le Real du printemps 2010 risque de faire des
dégats. ¨



Avec ses deux réussites, Ronaldo a été la star madrilène la plus
en vue. Kaka, qui s'est beaucoup démené, n'a lui pas connu une
grande soirée. Mais on ne s'inquiète pas trop pour le Brésilien.
Mention spéciale à Raul, auteur de son 65e (!) but en CL (124
matches). Le meilleur buteur de l'histoire de la compétition reste
très impressionnant.

La parole aux Zurichois

BERNARD CHALLANDES: C'est vrai qu'on a pu rêver
un moment au 3-3. Notre début de match a été bon avec un presing ef
ficace. Après, je ne suis pas certain qu'il y ait une faute sur le
coup franc qui amène le 0-1. Le Real a été très fort dès ce
moment-là et on a dû subir. A la pause, l'équipe était dépitée et
je lui ai dit qu'elle devait rester ensemble et ne surtout pas
encaisser un 4e but. On a montré du caractère et une très bonne
réaction. Mais le coup franc qui amène le 2-4 est très sévère une
fois encore. C'est bien de protéger les joueurs mais là ce n'était
pas une faute très évidente.



JOHNNY LEONI: Je suis clairement res- ponsable
sur le 4e but madrilène, je dois l'arrêter. Le fait que ce soit le
meilleur joueur du monde qui tire ce coup franc est une maigre
consolation. On les a quand même mis en difficultés au début du
match et longtemps après le 2-3, c'est le positif de cette
partie.



ALAIN ROCHAT: On est clairement passé au travers
en fin de 1ère mi-temps. Ca nous coûte peut-être un meilleur
résultat. Même si on a eu quelques bons passages, il faut
reconnaître que le Real était simplement l'équipe la plus
forte.



ERIC HASSLI: Zurich a montré son vrai visage
après la pause. C'est vrai que la sortie de Xabi Alonso a changé la
donne. On parle moins de lui que de Ronaldo ou Kaka, mais c'est
peut-être le joueur le plus important du Real.



FLORIAN STAHEL: On a eu une bonne réaction après
le 0-3. Mais on ne peut pas être satisfait après avoir perdu 2-5.
Le score est un peu trop sévère.



JOHAN VONLANTHEN: Une performance comme celle-là
ne suffit pas face à une équipe de ce calibre. Dommage, car à 2-3
il y avait moyen d'égaliser, je pense.



Zurich/Stéphane Altyzer

MILAN PEUT REMERCIER INZAGHI

Filippo Inzaghi est éternel! Le roublard avant-centre de l'AC
Milan s'est offert un doublé lors de la victoire 2-1 des Lombards à
Marseille, permettant aux hommes de Leonardo de prendre avec le
Real Madrid la tête du groupe C. «Super Pippo» a au passage inscrit
les 43e et 44e buts en C1 de sa riche carrière. A l'occasion d'une
rencontre qui n'avait plus été à l'affiche depuis la finale
victorieuse de l'OM en 1993 à Munich - à laquelle avait participé
le capitaine Didier Deschamps, aujourd'hui entraîneur -, les
Phocéens ont mal entamé la rencontre, se montrant souvent en retard
et dominés tactiquement.



Sur un caviar de Seedorf - dépositaire du jeu avec la non
titularisation de Ronaldinho -, Inzaghi, en position de hors-jeu, a
trompé Mandanda avant la pause. Une ouverture du score qui a eu le
mérite de réveiller Marseille, revenu sur la pelouse en seconde
période avec bien plus d'envie et d'idées. D'ailleurs, l'OM a fait
passer des moments difficiles aux Milanais et se sont vus justement
récompensés de leurs efforts sur une tête de Heinze qui, malgré son
passé mancunien et madrilène, n'avait encore jamais fait trembler
les filets dans la compétition.



Mais l'inévitable Inzaghi, qui n'avait pratiquement touché aucun
ballon depuis une demi-heure, a une nouvelle fois surgi pour offrir
trois points qui pourraient s'avérer extrêmement précieux dans le
décompte final. Marseille est fixé: pour se qualifier, il lui
faudra battre deux fois Zurich et réaliser au moins un exploit, à
Milan ou contre le Real.



si/ggol