Challandes analyse la défaite contre le Real

Battu 5-2 au Letzigrund par le Real Madrid, le FC Zurich a pu
pleinement mesurer ce qui le sépare de la crème du football
européen. "La grosse différence s'est vue sur l'aspect
technique", a constaté Bernard Challandes au terme de la
rencontre. "Ce n'est pas que le problème du FC Zurich, c'est
quelque chose qui concerne l'ensemble du football suisse. Dans les
duels comme dans l'organisation, nous étions là, il n'y avait pas
beaucoup d'écart. Par contre, dans la qualité technique, on a vu la
différence", expliquait-il.



"Mais il ne faut pas oublier qu'en face il y avait les
meilleurs joueurs du monde. Le jour où on sera à ce niveau, les
gars ne seront plus à Zurich!" L'entraîneur neuchâtelois se
disait un peu partagé entre deux sentiments après cette défaite.
"Nous avons bien commencé, puis le premier but nous a fait mal.
Notre organisation a souffert et le Real a pu garder et faire
tourner le ballon. Leur qualité est telle que le moindre espace est
exploité. A la mi-temps, on s'est dit qu'il fallait garder la tête
haute, être plus compacts, ne pas encaisser le quatrième et prendre
nos chances."

"Ils ont eu un peu peur"

Bernard Challandes a ensuite apprécié la réaction de ses
joueurs, qui sont soudain revenus dans la partie, même si les
Espagnols ont contesté le penalty qui a permis à Margairaz d'ouvrir
le compteur du FCZ. "A 3-2, j'ai eu l'impression que tout était
possible. Et on a vu que le Real n'avait plus la même souveraineté.
D'ailleurs, à en juger par la joie de leurs joueurs après le
quatrième but, ils ont eu un peu peur", affirmait-il encore
avec une certaine malice.



Le coach zurichois lançait par ailleurs une pique à l'adresse de
Cristiano Ronaldo. "Soit il est très malin, soit ce genre de
joueur est protégé. Cela me dérange un peu qu'il obtienne des coups
francs bien placés aussi facilement. Sur celui qui amène le premier
but par exemple, il n'y a jamais faute, Tihinen prend la balle au
sol. Et le deuxième est aussi très douteux." Joueur le plus
cher de la planète, Ronaldo ne fait rien pour se défaire de sa
réputation de «plongeur»...

Pellegrini admet un relâchement coupable

Pour sa part, Manuel Pellegrini avait un peu de peine à
comprendre comment son équipe avait pu se compliquer la tâche en
laissant Zurich revenir momentanément au score. "Il y a eu un
peu de nervosité après le 3-2, mais on s'est vite repris." Le
Chilien admettait que ses joueurs avaient fait preuve d'un soupçon
de relâchement en début de deuxième mi-temps. Il ajoutait aussi
qu'il restait du travail à l'entraînement pour améliorer les phases
défensives sur balles arrêtées, comme le corner sur lequel Aegerter
a signé le second but zurichois.



si/ggol