Pas de vainqueur entre l'Inter et le Barça

Pas de but lors du choc au sommet de la 1ère journée de Ligue
des champions entre l'Inter Milan et Barcelone (groupe F). Si le
tenant du titre a beaucoup chahuté le champion d'Italie, les
protégés de Mourinho, qui connaît si bien la maison blaugrana, ont
finalement tenu bon.

Le Barça dominateur

La partie a livré plusieurs enseignements. Le premier est que le
Barça n'a pas changé durant l'été. A domicile comme à l'extérieur,
les Catalans refusent de laisser l'initiative à l'adversaire,
préfèrent contrôler le cuir, ne calculent et ne spéculent pas. Pas
question de privilégier une dispositif défensif et de procéder par
contres.



Ainsi, même si la troupe de Guardiola n'a pas toujours affiché la
maîtrise qui est la sienne au camp Nou, sa qualité technique a une
nouvelle fois impressionné, notamment au cours d'une deuxième
mi-temps qu'elle a largement dominée, tournant autour de la défense
transalpine comme une équipe de handball. Elle aurait certainement
mérité mieux, par exemple si un possible penalty lui avait été
accordé pour une faute de main de Stankovic à la 74e.

Le raté d'Ibrahimovic

Deuxièmement, si l'Inter Milan semble s'être très bien renforcé
durant le mercato (les observateurs disent d'ailleurs que Mourinho
possède un effectif largement plus étoffé que par le passé), il
reste encore bien du travail pour espérer enfin tutoyer les sommets
européens.



Troisièmement, et pour donner raison à l'entraîneur portugais de
l'Inter, ni les Lombards ni les Catalans n'ont perdu au change avec
le passage d'Ibrahimovic en Espagne et d'Eto'o en Italie. Le
Suédois de Barcelone, sifflé copieusement par le public de Giuseppe
Meazza, est certes encore en phase d'apprivoisement du jeu si léché
du champion d'Europe. Mais son entente avec Henry - plus qu'avec
Messi - promet pour la suite. La nouvelle pointe du Barça a
toutefois manqué une énorme occasion quand, lancé par Xavi en début
de match, il a totalement raté sa frappe alors que le but de Julio
Cesar s'offrait à lui.

Internationalisation

Eto'o, pour sa part, a apporté plus de mouvements aux schémas
interistes. Son abattage et sa vélocité permettent aux Italiens de
varier un jeu parfois trop stéréotypé les saisons passées. Son
association avec Diego Milito, débarqué du Genoa avec 24 buts dans
la Serie A 2008/09 dans ses valises, apparaît alors comme la quasi
garantie d'une multitude de buts pour l'exercice en cours, malgré
le 0-0 du soir.



Dans l'autre match du groupe, le Dynamo Kiev a dominé le Rubin
Kazan, avec notamment des buts signés par l'Argentin Dominguez pour
les Russes et par le Nigérian Yussuf et le Brésilien Magrão pour
les Ukrainiens. Comme quoi, il n'y a pas que l'Inter, qui n'avait
aucun Italien sur le terrain au coup d'envoi, qui met à profit
l'internationalisation du football.

Arsenal revient de très loin

Arsenal a failli être la victime
d'une mauvaise histoire belge pour son entrée dans la Ligue des
champions (groupe H) à Liège. Les Gunners, qui ont concédé deux
buts dans les cinq premières minutes, ont trouvé les ressources
pour revenir et finalement l'emporter 3-2.



Arsenal a été cueilli à froid par un Standard qui ne s'attendait
sans doute pas à une telle entame: Mangala ouvrait le score à la
3e, et Jovanovic doublait la mise deux minutes plus tard sur
penalty. Choqués, les Gunners réagissaient juste avant la pause
grâce à Bendtner. Ils finissaient par retourner la situation grâce
à Vermaelen et Eduardo dans le dernier quart d'heure. Dans l'autre
match, Olympiakos s'est imposé 1-0 contre Alkmaar.

Liverpool minimaliste

Dans le groupe E, Lyon est bien parti en battant la Fiorentina
1-0 à Gerland. Les Italiens ont joué toute la seconde période à dix
après l'expulsion de Gilardino. Pjanic a délivré l'OL à la 77e. A
Anfield Road, un Liverpool minimaliste et peu inspiré a assuré
l'essentiel avec un petit succès 1-0 contre les Hongrois de
Debrecen. Kuyt a inscrit le seul but d'un match bien terne à la
45e.



Enfin, dans le groupe G, Stuttgart a été tenu en échec par les
Glasgow Rangers 1-1. Le VfB a pris l'avantage par le Russe
Pogrebnyak (18e) mais Bougherra a égalisé contre le cours du jeu
(77e). Les Rangers auraient même pu prendre les trois points en fin
de rencontre. Le FC Séville a pour sa part battu les néophytes
roumains d'Unirea Urziceni 2-0, grâce des buts de Luis Fabiano
juste avant la mi-temps et de Renato (70e).



si/mor