Le FC Zurich réussit un immense exploit à Milan!

Vous en rêviez, Zurich l'a fait! La formation de Bernard
Challandes a réalisé un des plus grands exploits du sport suisse en
battant 1-0 l'AC Milan à Giuseppe Meazza, pour le compte de la 2e
journée de Ligue des champions, grâce à une «Madjer» de Tihinen à
la 10e. Or, avec la victoire du Real Madrid contre Marseille, le
FCZ occupe la deuxième place du classement avant de recevoir les
Phocéens le 21 octobre.



Un succès qui n'a tenu qu'à un fil, Zambrotta envoyant un missile
sur le poteau à la 96e, tandis que l'arbitre semblait se plaire
plus que de raison sur la pelouse... Totalement décomplexé malgré
le renom de l'adversaire, le champion de Suisse réalisa un match
incroyable de justesse. Avec quel salaire au moment de regagner les
vestiaires à la pause? 7 tirs de chaque côté mais 4-0 dans les
envois cadrés en faveur des Zurichois et un avantage au score
fantasmatique. Le tout sous la "bronca" d'un Giuseppe Meazza outré
par la nouvelle prestation indigne des siens.

Une tactique payante

Méticuleux, Bernard Challandes sortit de son chapeau, au terme
de ses longues réflexions d'avant match, un lapin qui destabilisa
les Milanais certainement même au delà de ses propres espérances.
Il troquait le traditionnel 4-2-3-1 zurichois pour un 4-3-1-2
modulable, c'est-à-dire se transformant en 4-3-2-1 avec le recul de
Djuric au plus fort de la pression. Avec un succès jouissif. Le
trio Gajic-Aegerter-Okonkwo, par son activité incessante, grippa à
merveille l'entre-jeu rossonero en muselant régulièrement Seedorf
ainsi que Pirlo et en doublant les positions lors des incursions
adverses dans les couloirs.



Avec le soutien ponctuel d'un Djuric inspiré, le milieu de terrain
du FCZ se permit même, quelques fois, de prendre l'ascendant,
trouvant souvent un Vonlanthen aussi déchaîné qu'excellent,
meilleur homme sur la pelouse avec le Serbe Gajic et un Tihinen qui
ne perdait pratiquement aucun duel avec l'intenable Inzaghi. "Super
Pippo", d'ailleurs, fut la majeure partie du temps le seul Milanais
posant problème au FCZ. Pato se perdait tant et plus dans ses
atermoiements existentiels.

Leoni cette fois-ci impeccable

Ronaldinho - entré après la pause - ne pesa que trop peu. Et,
quand les occasions commencèrent à venir pour Milan, Johnny Leoni
se lança dans une opération rachat dont il avait bien besoin après
ses bévues madrilènes. Il intervint deux fois miraculeusement
devant Inzaghi (60e et 64e) et sortit promptement - à défaut de
précisément - devant Pato, dont la pichenette termina sa course à
côté des buts (64e).



Mais Leoni ne fut pas le seul à devoir aller au charbon, son
homologue Storari empêchant le 2-0 du bout du pied face à Margairaz
une minute plus tard. Les quelque 4000 supporters zurichois - sur
32'439 - ne regretteront certainement pas d'avoir fait le
déplacement. En revanche, pas sûr que beaucoup de tifosi ne se
rendent à Santiago Bernabeu dans deux semaines. Pourtant, ce sera
bel et bien dans la capitale espagnole, face à un Real Madrid que
rien ne semble pouvoir arrêter, que l'AC Milan va devoir se
reprendre.

PAS DE MIRACLE POUR MARSEILLE À MADRID

Marseille n'a pas les
nerfs pour tenir le choc en Ligue des Champions. Deux semaines
après avoir été piégés par le Milan AC, les Phocéens se sont
inclinés 3-0 à Madrid devant le Real. Ils ont complètement craqué à
l'heure de jeu. Une bourde impardonnable de Mandanda sur
l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo à la 58e et une faute
absurde de Diawara sur ce même Cristiano Ronaldo à la 60e qui a
entraîné une double peine - penalty et expulsion - ont plongé l'OM
en enfer.



Le gardien de l'équipe de France et le défenseur sénégalais
endossent l'entière responsabilité de cette déroute. A ce niveau,
un tel manque de maîtrise nerveuse fait tache. Après avoir séché
pendant une heure, les «galactiques» ont eu la vie trop facile pour
cueillir leur deuxième succès dans cette Ligue des Champions. Cette
victoire leur permet, bien sûr, de prendre une première option sur
la qualification pour les huitièmes de finale. Quant à l'OM, les
données sont simples: pour conserver un espoir, les Phocéens sont
désormais condamnés à s'imposer le mercredi 21 octobre au
Letzigrund.



Une occasion en or pour Benzema dans le temps additionnel qui
devait échouer devant Mandanda: le butin du Real Madrid lors de la
première mi-temps n'était pas celui espéré par le public de
Bernabeu. La présence de trois solistes extrêmement brillants à la
pointe de l'attaque ne pouvait compenser les lacunes d'un collectif
encore en rodage. Avec Lucho juste derrière le duo d'attaque formé
de Morientes et de Niang, les Marseillais furent les plus
entreprenants en ce début de match. Ils obligeaient ainsi Casillas
à sortir le grand jeu peu avant la demi-heure devant Niang qui
avait été lancé par Lucho. Didier Deschamps pouvait regagner les
vestiaires avec des raisons d'espérer. Seulement, l'entraîneur
n'avait sans doute pas imaginé, même dans ses pires cauchemars, un
tel scénario à la reprise.



si/ggol